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Il y a 85 ans ....
Article sur les grandes inondations de mars 1930 publié dans " Cahiers d'histoire et d'archéologie " de janvier 1931
La passerelle en bois Saint-Jean emportée par les eaux en furie du DADOU.
Elle sera reconstruite en dur telle que nous la connaissons actuellement.Merci - Photo du site http://stages-billard-petanque.over-blog.fr/page/23
Les inondations à Lavaur - © Photo Antonin BIMOUAT
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Henry MANAVIT : Disparition d'une mémoire graulhétoise
Disparition d'une mémoire graulhétoise
Notre historien local, figure de la vie culturelle graulhétoise et tarnaise depuis de nombreuses décennies, Henry MANAVIT est décédé le 7 février 2018. Né en octobre 1923 à Mérigon en Ariège, élève de l’École départementale de la Seine, il suit tout d'abord les cours aux Beaux-Arts et subit l'influence des Sociétaires des Artistes français. Entré dans l'Administration communale en 1942 comme commis secrétaire, il gravit les échelons pour devenir Secrétaire général et chef de cabinet de la Mairie de Graulhet, chargé de missions également aux Ministères. Ses passions sont nombreuses : la peinture - il récolte de nombreuses récompenses et prix dans le Sud de la France mais également à Paris lors de ses nombreuses expositions - également l'écriture - passionné d'Histoire et historien passionné, il écrit et publie sur la vie de la région graulhétoise.
Président cofondateur de l’Éveil artistique, du Comité culturel, rédacteur en chef de la revue Arc en Ciel, collaborateur à la Revue du Tarn. Les habitants de Graulhet garderont le souvenir d'un homme passionné et érudit.
François MAZENS
Une des nombreuses toiles d'Henry Manavit
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NUIT ROUGE à GRAULHET
le mercredi 10 janvier 1968
INCENDIE GIGANTESQUE4 MÉGISSERIES DÉTRUITES
1 MAROQUINERIE et UN ENTREPÔT
DES FLAMMES de 100 MÈTRESPLUS DE 100 OUVRIERS
mis au chômage
Un pompier MICHEL RIVIERE
saute dans le DADOU
pour échapper aux flammes !En 1968 j'avais 8 ans et je me souviens vraiment de cet événement....le mercredi 10 janvier 1968 , après une journée d'école et veille de notre jour de repos ( le mercredi deviendra le jour de repos à partir de 1972), donc le mercredi 10 janvier vers 22 heures 30, la sirène de la caserne des pompiers située à cette époque dans le quartier de Crins 1 et à quelques centaines de mètres de notre maison se mit à retentir plus de trois fois, ce qui présageait d'un important incendie ....Premier réflexe, ouvrir la fenêtre et les contrevents pour essayer d'apercevoir une lueur ou une odeur de fumée. Et là ! oh surprise le ciel vers Saint-Pierre était rougeoyant, malgré le froid et le vent nous sommes restés mes parents, ma sœur et mon arrière grand-mère à regarder une bonne partie de la nuit l'incendie qui faisait rage en essayant de deviner quelle usine flambait. Il me semble que mon père est parti en vélo pour tenter d'approcher l'incendie sans vraiment avoir pu accéder au lieu mais en restant cantonné sur le Pont Saint-Pierre, ma mère est restée à la maison et elle le regrette encore !....mais mieux que mon témoignage d'enfant je vous laisse découvrir les coupures de presse de l'époque et le récit circonstancié des pompiers graulhétois.
François MAZENSLES PHOTOS
ET ARTICLES
DE LA PRESSE LOCALELe récit circonstancié des pompiers de Graulhet !
VLR : véhicule de liaison radio
CCI : camion citerne incendie
FPT : Fourgon pompe tonneLa Presse locale en parle : LA DÉPÊCHE DU MIDI et ici SUD-OUEST (qui alors couvrait l'actualité de la région). Le journal de 20 heures de la première chaîne évoqua également l'incendie gigantesque !
Longtemps en friches les restes des usines détruites par le feu et envahies par la végétation feront parties 45 ans plus tard (en 2013) de la Plaine de Millet ( cinéma - espace vert....)
Sur cet emplacement se situait l'usine CHABBAL----------------------------
Un grand merci à Monsieur Philippe BORDES
et au Centre de Secours de GRAULHET
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« Le rugby français est, selon moi, une affaire de dirigeants. Tant qu’il se trouvera des gens compétents et dévoués pour sacrifier leur temps et leur argent, des hommes de la classe et de la qualité de ceux qui œuvrent actuellement, il n’y aura pas de souci à se faire pour l’avenir de notre jeu ».
(Marcel Batigne, Miroir du rugby, n° 70, mai 1967)
Nouvelle personnalité à intégrer le panthéon graulhétois de Mémoires de Graulhet : Marcel BATIGNE .
Né avenue Victor Hugo à Graulhet le 5 septembre 1911, Marcel BATIGNE jouera au rugby en 2° et 3° ligne et champion de France promotion en 1937.MARCEL BATIGNE (entouré) JOUEUR au SCG dans les années 30
Équipes du SCG
Il s'impose ensuite à la présidence des Amis du Sporting puis à celle du club. De 1954-1955 à 1970-71 il dirige le club comme on dit " d'une main de fer dans un gant de velours". Une majorité de graulhétois gardent le souvenir des fonctions exercées au sein de l'association nationale : La Fédération Française de Rugby ( FFR) . En effet le 3 décembre 1966 au terme du Congrès de Clermont-Ferrand Marcel Batigne prend la tête de cette prestigieuse association en remplacement de Jean Debert. En 1968 il laissera la place à Albert Ferrasse. Marcel Batigne intégrera alors la FIRA (Fédération internationale de rugby amateur - devenue en 2014 Rugby Europe) jusqu'en 1989.
En 1971 il reçoit les insignes d'officier de la Légion d'honneur, à cette occasion Louis Montels lui écrira un émouvant poème que vous pourrez lire plus bas sur cette page ainsi qu'un texte hommage lors de son décès.
Marcel Batigne nous quitte le 6 avril 1990, à l'âge de 78 ans. Une stèle sur le Stade Noël Pélissou lui est dédiée ainsi qu'un tournoi de jeunes.
Une vie si riche que je vous propose de retrouver à travers quelques photos et documents mais tout d'abord pour bien commencer un article spécialement écrit pour le blog par Gérard DURAND, ancien pilier de l'équipe graulhétoise.L'ARTICLE DE GÉRARD DURAND
Un monolithe à la mesure du personnage.
C’est un monolithe à la mesure du personnage. Aussi discret dans le paysage du Stade jadis de Crins, qu’a été omniprésent dans l’épopée du rugby graulhétois durant quarante ans, celui à qui il rend hommage : Marcel Batigne. Un lourd menhir de trois tonnes et demie de granit du Sidobre, désormais anonyme, mais qui voit encore symboliquement aujourd’hui entre deux rotations de l’arrêt de bus tout proche, passer tête haute les joueurs et supporters les jours de victoire, et profil bas les dimanches de défaite.
Cet homme a pesé par son imposante stature et par son caractère trempé sur le rugby local, régional, national et international. Qui plus que ce graulhétois historique, mégissier et président de club en même temps peut résumer en un portrait la symbiose d'une fonction et d'une profession au bénéfice d'un sport et d'une ville ?, avec cette capacité d’avancer des idées, de les accompagner jusqu’à leur accomplissement, de « lire à travers les hommes » et les faire se transcender qui reste l’apanage des grands dirigeants de ce sport. Ne l’a-t-on pas raconté, un dimanche des années 70 « tomber le chapeau » dans les tribunes officielles pour sonner l’heure de la rébellion à André Abadie et ses rudes partenaires face à des landais trop entreprenants ? Le pilier international se disait et se dit d’ailleurs encore le parfait et indéfectible entrepreneur des décisions de Marcel Batigne, comme Jean Claude Baqué, l’ancien 3e ligne et président de la Fira le cite ad-vitam-aeternam comme son père spirituel. L’homme a marqué les époques, et les esprits le jour où il a pris, sur un coup de force, la présidence de la Fédération et mis Graulhet en phonétique dans les récits des journalistes de l’époque. Les générations se sont succédées, le respect pour le président au pardessus en cuir est resté le même.
J’ai eu le privilège d’assister à un de ses fameux coups de gueule, de ses recadrages dont l’âge n’avait pas freiné l’ardeur. Des paroles fortes, destinées à une équipe qui avait mal débuté sa saison, mollement répondu aux défis. L’ultime point d’exclamation était un point final à la diatribe, que personne n’osait interrompre, même pas commenter. Chacun savait à quoi s’en tenir, tellement les propos avaient su mettre joueurs, entraîneurs et dirigeants devant leurs responsabilités, les esprits égarés à leur place. Cet homme, visionnaire, savait aussi manier l’affectif. Il s’était pris de sympathie pour Vincent Moscato, version bad-boy à son arrivée au Sporting. Lors de ses ultimes venues au stade il avait plusieurs fois croisé le jeune gaillacois, à la longue crinière et lancé à chaque fois ; « tant que tu n’auras pas été chez le coiffeur tu ne seras pas international » avant de lancer à la cantonade ; « quel artiste ce Moscato ! ». Lui prédisant sûrement cette carrière de haute volée, autant sur les stades que sur les planches et dans les salles, que lui-même aura connu, mais dans un tout autre registre.
Gérard DURANDLES PHOTOS
En 1966 Marcel BATIGNE élu à la Présidence de la FFR
En 1971 remise des insignes d'Officier de la Légion d'Honneur
René Andrieu, Marcel Batigne et André PAUTHE
le trio mythiqueMarcel BATIGNE, l'Abbé Pistre et Albert FERRASSE
© photo André CROSPLors d'un Tournoi organisé en TUNISIE
Lors d'un Tournoi organisé en TUNISIE
Marcel BATIGNE et Albert FERRASSE
Lors d'une réunion....
Comité exécutif de la FIRA
Marcel BATIGNE et Albert FERRASSE
On peut reconnaître...
Henri ARGELES, maire de Graulhet, Guy LAPORTE, Marcel BATIGNE, Daniel REVAILLIER...
LES DOCUMENTS
ENSUITE...
Menus du Tournoi Marcel BATIGNE
Extrait de LA PLAQUETTE DES 70 ANS DU
SPORTING CLUB GRAULHETOISLe texte hommage de Louis MONTELS lors du décès de Marcel BATIGNE
Il s'agit du poème remanié pour cette occasion.26 mars 1991
INAUGURATION
DE LA STÈLE MARCEL BATIGNEUn merci particulier à Madame GAU et à Monsieur Gérard DURAND
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Souvenirs, souvenirs...
Le Rallye Paris-Dakar est passé par Graulhet le 29/12/2001Johnny HALLYDAY à Graulhet le 29 décembre 2001 !
Article publié dans la Dépêche le 28 décembre 2001 : Les routes du Tarn avant le désert
Dakar - TARN : Graulhet sera demain un point de passage du rallye Paris-Dakar
Froid et verglas, le Tarn et Graulhet s'apprêtent à accueillir, demain, « les rois du désert » dans des conditions dignes du Monte-Carlo.
Ah les spéciales nocturnes du Burzet en Haute-Ardèche, sous la neige, c'était quelque chose. Les images reviennent en accélérées: Darniche sur sa Lancia Stratos, Ari Vatanen au volant de la fameuse 205 ou encore Jean Ragnotti sur sa Super 5 dans des dérapages contrôlés. Que du bonheur! Le grand frisson de la vitesse faisait oublier les températures nettement en dessous de zéro. Ce samedi, le mercure ne devrait pas atteindre des valeurs négatives. On annonce même un peu de pluie. Souhaitons qu'elle ne soit pas verglaçante comme celle de mercredi matin qui a paralysé Graulhet et le Tarn.
Ce samedi, pour la première fois, la cité du cuir sera un point de passage du Dakar.
On le sait, l'épreuve devait initialement passer par Toulouse. Mais, depuis l'explosion de l'usine AZF, appartenant à Total, partenaire de l'épreuve, un itinéraire de remplacement a été tracé par les organisateurs du rallye- raid.
L'épreuve part d'Arras aujourd'hui en direction de Chateauroux. Samedi, la deuxième étape conduit donc les concurrents de Chateauroux à Narbonne après une courte spéciale de 6 km sur le site du parc d'activités de la Croisière, à La Souterraine. La caravane du Dakar (170 motos, 120 voitures, 35 camions et 120 véhicules d'assistance), effectue ensuite un point de contrôle à Brive, puis descend vers la Méditerranée, en traversant Graulhet puis ils passent à Revel, où est prévu un nouveau point de contrôle, avant de rejoindre l'Aude. Le lendemain, une spéciale est prévue sur le circuit du château Lastours à côté de Narbonne.
« IMPRESSIONNANT »
« J'ai déjà assisté à une spéciale au château Lastours. C'était vraiment sympa et impressionnant. Pas seulement les passages sur le circuit mais la préparation des véhicules... Les motos et les camions ont vraiment beaucoup de mérite » confie Max Bénazech du club graulhétois Auto sport passion. Le pilote amateur graulhétois ne va pas manquer le passage du Dakar dans sa ville. « J'aime observer les véhicules... C'est dommage, on ne pourra pas les apprécier en évolution. Juste les voir passer. Ce sera rapide... C'est une bonne chose pour la ville. Cela permet de découvrir le sport mécanique sous une autre forme ».
Le public est attendu nombreux dans la cité du cuir pour voir passer les bolides et apercevoir les vedettes. Johnny portera le n° 245, Luc Alphand le 216, Richard Sainct le 6, Isabelle Patissier, le 291, Stéphane Péterhansel le 208, Bruno saby le 209, Jutta Kleinschmidt, la gagnante de l'an dernier le 200, etc. Et Pierre Paillas, l'enfant du pays, le 81. Le motard de Milhars participe à son premier Dakar sur une Yamaha 660 XDTX. Nul doute que ses fans et amis l'accompagneront sur le parcours de cette deuxième étape.
Th. J.
Où les voir?Les concurrents du Paris- Dakar arrivent dans le Tarn par Saint-Martin-Laguépie (RD922), puis suivent l'itinéraire suivant: Gaillac (RD988)- Marssac (RD964)- Graulhet - Saint- Paul-Cap-De-Joux (RD84)- Puylaurens (RN126) - Saint- Germain des Prés (RD84) - Blanc (RD84) et RD 74) - Saint-Félix de Lauragais (RD622).
Rappelons que les concurrents, dans cette épreuve de liaison, doivent respecter le code de la route. La seule ville traversée est Graulhet. Les premiers concurrents y sont annoncés vers 15 h 10. La municipalité et les services de police ont mis une attention particulière pour accueillir le passage de cette épreuve populaire dans les meilleures conditions: de sécurité et de confort des spectateurs. Les véhicules traverseront Graulhet de la manière suivante: boulevard Albigot, avenue du Stade, place du Jourdain, avenue Gambetta, carrefour Saint- Projet, puis route de Saint- Paul.
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La Dépêche du Midi
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S’intéresser à la personne de la Sœur Saint-François, nouvelle personnalité à intégrer le panthéon des illustres graulhétois sur ce blog, c'est rentrer de plein pied dans autre monde, une autre époque, une époque héroïque ! De Toulouse à Bordeaux, de François Mauriac aux maquis tarnais, des USA à la Rue Pasteur à Graulhet ...la Sœur Saint-François n'est pas une femme comme les autres !
NAISSANCE à TOULOUSE - ADOLESCENCE à BORDEAUX CHEZ LES MAURIAC !
Celle qui deviendra en religion Sœur Saint-François est née Marie-Louise Murat à Toulouse le 13 juin 1899 d'une mère célibataire Uranie Louise Murat qui l'a reconnue, une mère modeste immigrée espagnole. L'avenir de Marie-Louise s'annonce difficile, c'est pourquoi sa mère l'envoie dans une famille bourgeoise à Bordeaux chez le Docteur Pierre Mauriac, frère du célèbre écrivain François Mauriac. Marie-Louise grandit à Malagar, leur propriété bordelaise, accompagne souvent l'illustre académicien à la messe dominicale, s'occupe des enfants de chacun. François Mauriac entend Marie-Louise vouloir devenir infirmière. Il pense la confier à la Communauté des Sœurs de Saint-Vincent de Paul, compagnie de soignantes, qui ont un idéal de religieuses mais sont exemptées de tout ce qui faisait alors les conditions de la vie religieuse : la clôture, le voile, les vœux solennels mais dans les années 1920 le recrutement est saturé, s'offre alors la voie des sœurs de Massac-Séran et la congrégation des " Pauvres Filles de Jésus". Marie-Louise passe une adolescence baignée dans un milieu imprégné de religion : François Mauriac a décidé d'être un écrivain catholique et pense que l'éducation des jeunes filles passe par le couvent, il agit avec Marie-Louise comme il le ferait pour sa fille c'est pourquoi Marie-Louise Murat va devenir Sœur Saint François de la congrégation des " Pauvres Filles de Jésus" François Mauriac son parrain spirituel.
L’ENTRÉE EN RELIGION
Marie-Louise entre à la congrégation de Massac en 1922, le 7 septembre 1931 elle prononce ses vœux définitifs. A partir de 1923 son diplôme d’État d’infirmière en poche elle débute à la clinique Jaur à Albi pour rejoindre un an après la clinique Pasteur à Perpignan où elle reste six ans. De 1930 à 1932 ce sera à Port Bou puis Béziers à la clinique Pasteur. En 1934 elle rejoint Sœur Sophie et Sœur Timothée à l'Hospice de Graulhet, qui influenceront d'une manière indéniable l’œuvre de charité chrétienne à laquelle se vouera Sœur Saint-François. L'Hospice devient son lieu de vie.
A L'HOSPICE DE GRAULHET
Sœur Sophie est née Élisabeth Marfaing le 16 juillet 1851 à Gestiés dans l'Ariège, c'est dans un orphelinat de Perpignan qu'elle débute, en 1874 elle est déléguée à Graulhet en qualité d'adjointe à la directrice avant d'occuper elle-même cette responsabilité. Son dévouement est total pendant l'épidémie de la petit vérole en 1889, pendant la grande grève de 1909-1910 et surtout pendant la guerre de 14-18. Elle sera récompensée par la médaille de bronze pour services rendus à l'Assistance publique. Sœur Sophie décède en 1937, ses obsèques ont lieu le 27 janvier 1937 au Cimetière Saint-Roch.
Sœur Timothée est la propre sœur de Sœur Sophie, née Philomène Marfaing le 9 janvier 1864 à Gestiés, elle rejoint l'Hospice de Graulhet en 1882 pour y devenir supérieure également. Elle décédera le 24 novembre 1953. Quant à la Sœur Saint-François toute sa vie elle œuvrera pour les nécessiteux, octroyant soins et conseils, n'hésitant pas à bousculer par ses façons les règles établies en allant par exemple quêter au domicile des riches pour aider au soin. Elle assiste les malades jusqu'au bout comme Monsieur Elie Théophile maire de Graulhet.HÉROÏNE DE LA RÉSISTANCE TARNAISE
En 1940 Sœur Saint-François est directrice de l'Hospice graulhétois, une nouvelle équipe municipale a été mise en place par l’État français : Jean Imart est le nouveau maire. Comme partout en France la situation est difficile, certains vont prendre le maquis et d'autres (la majorité) vont continuer leur vie normale en luttant secrètement et dans la clandestinité, en aidant les maquisards dans leur lutte quotidienne : Sœur Saint-François en fait partie. Dès 1940 la Sœur transporte des plis relatifs au camouflage d'armes et de munitions récupérés lors de la démobilisation des troupes, elle entre en contact avec Jean Roux de Mazamet un des chefs de la Résistance du Sud du Tarn. Vers la même époque elle est en relation avec Fernand Farssac adjoint à Lautrec. Elle transmet des plis et remet de fausses pièces d'identités, transporte des armes, des munitions, ravitaille les maquisards ....A partir de novembre 1942 elle entre en Résistance, elle passe donc dans la clandestinité et devient un agent de liaison, elle a eu plusieurs fois à accomplir des liaisons difficiles entre divers maquis et notamment les maquis Tout-Y-Va de Fernand Farssac, le groupe Vendôme du Colonel Pierre Vandeven , le réseau américain Mission Jean, le maquis graulhétois Lulu des groupes Vény avec pour chefs le lieutenant Lucien Pélissou et le commandant Naudy. A la Libération elle obtiendra le certificat d'appartenance aux Forces Françaises de l'Intérieur. La Sœur Saint-François participera pendant ces sombres années à un nombre important d'opérations souvent périlleuses, en risquant sa vie à de nombreuses reprises. Son statut de religieuse et son ample robe de bure lui facilitaient sa tâche d'agent de liaison. Elle y transporta même en pièces détachées une mitraillette. On la surnommera Sœur Mitraillette !
Extrait de Notes et Mémoires de guerre de Fernand FARSSAC dit Toutyva (document rédigé par Gérad Farssac fils de Fernand Farssac qui résume l'action de son père entre 1940 et 1944)
© Notes et mémoires de guerre - ajl.celeonet.fr/docs/Farsactexte.doc
Disponible sur internet ( merci)A la fin de la guerre en 1946, elle part aux USA retrouver un maquisard qui faisait partie du maquis graulhétois (le sergent André Boulet) mourant pour le rapatrier, mais il meurt quelques semaines après son retour en France. La presse nationale s’intéresse à cet événement et Sœur Saint-François fait la une du journal Soir Express qui titre : Le voyage de la petite sœur, 9000 km pour sauver un malade. Cette action dérange les autorités religieuses.
EXCLUSION DE SON ORDRE ET INSTALLATION RUE PASTEUR
Ses activités para religieuses furent mal vues pendant la guerre et même ensuite, en effet la première des règles de la communauté religieuse est l’obéissance et souvent Sœur Saint François a passé outre, en s'exposant, en étant agent de liaison, son voyage aux USA ...En 1946 elle est exclue de son ordre religieux, elle quitte l'Hospice et part s'installer au 20 rue Pasteur sans pour autant quitter l'habit ! Son franc-parler, sa détermination ne correspondaient pas à l'image que l'on se fait d'une religieuse mais ses actes ont montré à beaucoup le chemin du devoir et de l'honneur.
LES HONNEURS ET RÉCOMPENSES
Malgré tout, la reconnaissance arrive en 1947 avec la citation à l'ordre du corps d'armée, l'obtention de la Croix de Guerre avec étoile vermeil et de la Médaille de la Résistance. Le 17 mars 1949 elle fut reçue dans le premier Ordre National à Toulouse , promue au grade de Chevalier de la Légion d'Honneur avec attribution de la Croix de Guerre avec palme. En 1950 elle reçoit le diplôme d'honneur de la Résistance. En 1970 l'Italie lui remet le diplôme de la Formation Militaire italienne Lazzarini ainsi que la médaille qui s'y rattache pour services rendus (hébergements et convoyages d'agents alliés). Enfin en 1971 elle est faite Officier de la Légion d'Honneur à Graulhet par Monsieur Gaston Vedel Compagnon de la Libération et maire de Saint-Paul-Cap-de-Joux. L'action de la Sœur Saint-François est désormais reconnue au niveau national.
MANIFESTATIONS DU SOUVENIR - INFIRMIÈRE LIBÉRALE
Pendant les années 60 et 70 Sœur Saint-François participera à de nombreuses manifestations du souvenir comme l'inauguration de la Place Jean Moulin (voir article ici )à Graulhet dont elle est à l'initiative, des expositions à Albi, Graulhet.
Ne pouvant plus exercer à l’hôpital hospice de Graulhet elle s'installe au 20 rue Pasteur et devient infirmière libérale et continue à soigner la population graulhétoise, en aidant ensuite les populations immigrées dans les années 60 et 70.LA FIN DE SA VIE
En 1979 trop fatiguée par cette vie de dévouement, elle est placée à l'hospice à qui elle a tant donné. Les représentants de l’Église et sa congrégation sur l'intervention de Gaston Vedel, Compagnon de la Libération "l'amnistie ". Dans la nuit du 12 au 13 avril 1982 la Sœur Saint-François décède. Elle sera inhumée au cimetière Saint-Roch dans le caveau des religieuses, son cercueil recouvert du drap de la Légion d'Honneur et des différentes décorations. En 1982 la rue de l'Hospice devient la rue Sœur Saint-François.
la plaque au Cimetière Saint-Roch
PRÉCISIONS - REMERCIEMENTS
Le mémoire de maîtrise de Lalanne Émilie - que je remercie - m'a permis amplement de retracer la vie de Sœur Saint-François. François Mazens
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Voici l'ensemble des cartes illustrées - anciennes ou modernes - du bassin du Jourdain, quelques rares photos et également et un rappel historique.
On peut dater de 1907 la construction du bassin du Jourdain sous l'Administration de Félix Julien maire de Graulhet en même temps que la construction du kiosque
Monument éminemment graulhétois, lieu de discussions et de retrouvailles, lieu de parties de pétanque ....Souvent dénommé CURIOSITÉ GRAULHETOISE sur certaines cartes postales, le bassin du Jourdain est vu sous l'angle de son originalité : un saule développé sur la vasque ( l'arbre est mort à la suite de l'hiver 1956) - A voir toujours sur les cartes postales . A voir sur certaines cartes également quatre angelots crachant de leur bouche un jet.
Un des angelots graulhétois
Un extrait du journal LE PETIT GRAULHETOIS ( 1942 )
LES PHOTOS ANCIENNES
Début du siècle dernier...
Juillet 1940 - Deux hommes une femme assis sur le rebord du bassin (photo découverte sur le net)
Un hiver bien froid à Graulhet ....1956
LES CARTES POSTALES ANCIENNES
Nombreuses sont les cartes illustrées par ce bassin
un autobus ...quelques vélos
il y a bien longtemps...la Place est en terre battue
version noir et blanc - version couleur
CURIOSITÉ GRAULHETOISE
Carte postale dit nuage ...des hommes dans le bassin ...on le nettoie
1914 : Hiver glacial ...De la glace (version sépia) version noir et blanc
Un jeune homme pose assis sur le rebord du bassin
Un groupe autour du Bassin ...porteuse d'eau
Des charrettes , l’Hôtel DURAND
Carte dessinée
Cartes plus modernes, certains reconnaîtront des parents...
LES CARTES POSTALES MODERNES
Les années 50-60
Les années 70
CARTES MULTI-VUES
Le bassin du Jourdain figure sur de nombreuses cartes multi-vues
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HISTOIRE : L'existence d'un pont sur le Dadou à Graulhet est certaine dès le XIII siècle puisque ..." Isarn de Graulhet et Gautier donnent en 1244 au sieur Abbé et couvent de Candeil le droit et la faculté de passer sur le pont de Graulhet avec domestiques et bestiaux..." Au fil des siècles et sans vraiment connaître les dates, des travaux de restauration ont altéré l'édifice originel de ce pont dénommé vieux depuis la construction du deuxième pont (surnommé neuf) ou parfois Pont Saint Jean . Au départ ce pont comportait trois arches en partant de la rive droite : 3.23 m - 20.90 m et 8.30 m . La largeur de la chaussée est de 3.70 m et les parapets qui l'encadrent ont 0.40 m d'épaisseur chacun. Au fil des travaux de consolidation, la physionomie du pont a été bien sûr modifié.
LES PHOTOS RÉCENTES
Rare photo d'une restauration dans les années 70-80
LA CARTE LA PLUS ANCIENNE
Cliché PISTRE vers 1900
LES CARTES DESSINÉES
Dessin : Henry MANAVIT
LES CARTES ANCIENNES
On lave son linge au pied du Vieux Pont, on aperçoit le fameux café LE TIVOLI
La place du JOURDAIN vers 1850 on aperçoit les deux ponts, le Moulin avec ses deux tourelles, l'ancienne configuration de la montée sur la terrasse (future) du Château ...
A priori identiques... mais non ...verrez vous les quelques différences ?
L'escalier qui descendait au bord du Dadou (disparu lors de l'agrandissement du Pont Neuf)
Vue générale sur les deux ponts : lavandières et charrettes
Les usines et les deux ponts
Vue sur le Jardin des Bains Douches (non construit ici)
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Images du Service Départemental d'Incendie et de Secours du Tarn
https://www.sdis81.fr/actualites/incendie-du-chateau-de-lezignac-graulhet
L'INCROYABLE PHOTO DE L'INCENDIE
(Drone des Pompiers - Voir la vidéo plus bas)Le Château de Lézignac
détruit par un incendie
le 7 aôut 2017 !LES PHOTOS DE L'INCENDIE
© Sylvain Duchampt / France 3
© Tarn Info - Steph Anie
© Gérard DURAND / LA DÉPÊCHE
© Line MAZENS
© Gérard DURAND / LA DÉPÊCHE
L'ARTICLE DE LA DÉPÊCHE du 8 AOUT 2017
Hier soir, le château de Lézignac à Graulhet a été la proie des flammes. À la nuit tombée, il était totalement embrasé. C'est à 19 h 15, qu'un gendarme en civil voit une épaisse colonne de fumée s'élever au-dessus du château depuis son véhicule. Il donne immédiatement l'alerte. Quarante pompiers des centres de secours de Graulhet, Gaillac, Albi, Lavaur, Castres, Saint-Sulpice, sous l'autorité du commandant David Carlier de la caserne d'Albi, se sont employés pour maîtriser l'incendie de cette bâtisse chère au cœur de nombreux Graulhétois. «Les risques d'effondrement sont très importants. Fort heureusement, il n'y a personne à l'intérieur. Nous allons travailler une grande partie de la nuit», précisait, hier soir, à 21 h 15, le commandant Carlier. Les gendarmes de la brigade autonome de Graulhet étaient sur place pour sécuriser les accès et faciliter ainsi la tâche aux hommes du feu. Roger Biau adjoint au maire et Magali Baïsse, chef de cabinet de Claude Fita le maire, sont arrivés très rapidement sur place.
Le château appartient à François De Martrin Donos, élu d'opposition de Graulhet. Situé sur la rive droite du Dadou, à deux ou trois kilomètres du centre-ville, il est à la limite ouest de la commune, limitrophe avec la bourgade de Busque. Il était abandonné depuis de nombreuses années et même quelquefois squatté.
Un lieu historique
La Société Culturelle du Pays Graulhétois a présenté ses premiers spectacles historiques à cet endroit. En effet, le château date du XVIe siècle. Construit lors des guerres de religion, ancienne demeure des abbés de Candeil, il a accueilli entre autres, Jean Joseph Ange d'Hautpoul et le duc d'Enghien, avant d'être vendu comme bien national par les révolutionnaires. Après 1851, des travaux importants avaient permis la restructuration des annexes, la suppression de la chapelle, la réfection de la toiture en ardoises et la reprise de la tour en briques. La porte d'entrée date de 1561 et à l'intérieur on découvrait des décors Renaissance. De beaux plafonds et cheminées et un décor mural ajoutaient au charme de ce château.
L'enquête devra déterminer l'origine et les raisons exactes de cet incendie qui a totalement détruit un des joyaux du patrimoine graulhétois.
Amertume
Dès la création de l'association culturelle du pays graulhétois, le château de Lézignac a servi de cadre aux trois premières représentations du spectacle historique. L'actuel président Alain Huc était catastrophé en apprenant la nouvelle, hier soir. «Après l'incendie du Moulin des Seigneurs en 2010, le sort s'acharne sur les fleurons du patrimoine graulhétois. Notre association qui fait revivre le passé local a pu utiliser le château et ses abords dès les premiers spectacles en 1985. Un désaccord avec le propriétaire nous a obligés à quitter ce site. Une situation que nous avons regrettée car, autour de Lézignac, nous aurions trouvé un cadre parfait.» De son lieu de vacances, Claude Fita a dit regretter que le patrimoine disparaisse ainsi. Un maire d'autant plus désolé que plusieurs projets de rachat avec réhabilitation n'ont pas pu aboutir.
R. B. et G. D
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MÉMOIRES DE GRAULHETSitué à l'époque à environ trois kilomètres de la ville de Graulhet, sur la route de Busque, Lézignac fut la demeure d'été des Abbés de Candeil à partir de 1774. L'Abbaye de Candeil possédait ce domaine constitué par le château, cour, cuisines, offices, écuries, moulin moulant à trois meules sur le Dadou, grange, pigeonnier, maison du meunier, parc, jardin, potager, terres labourables, vignes et bois. L'abbaye de Candeil possédait en outre quinze métairies ou granges et de nombreux autres biens. Le Château de Lézignac fut le premier bien qui après la Révolution fut vendu, il rapporta 51 500 livres. Le premier acheteur fut Antoine MAURY de Graulhet.
(Gravure publiée dans le livre POUR ROME de Fernand BOUSQUET-1936)
Les cartes postales
on aperçoit ici le Moulin
Les photos de Richard NESPOULOUS que je remercie pour m'avoir autorisé à les publier sur ce blog.
© RICHARD NESPOULOUS
© RICHARD NESPOULOUS
© RICHARD NESPOULOUS
AUTRES PHOTOS
© Photos collection privée
REPRODUCTION INTERDITE
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Découvrez à travers une série de photos inédites de la Mosquée située 14 rue Saint Jean. Vous trouverez également sur ce blog les autres lieux de culte.
Mosquée Nour El-Mouhammadi
ex- EGLISE SAINT-JEAN DE LA RIVE
14 rue Saint-JeanRefaite en 1680 et réparée en 1720. Église désaffectée...elle est remise au culte musulman et devient une mosquée en 1981. Elle prend le nom de Mosquée
Nour El-Mouhammadi
En tant qu'édifice religieux elle ne présente aucune particularité. A ma connaissance il n'existe aucune carte postale de ce monument religieux.
Voici un dessin tiré de l'ouvrage de Fernand Bousquet - Pour Rome - paru en 1936.-------------
L'entrée de la Mosquée
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L'intérieurLes horaires des prières - la date - l'heure
Le calendrier musulman ou calendrier hégirien (hijri) est un calendrier lunaire synodique, fondé sur une année de 12 mois lunaires de 29 à 30 jours chacun. Une année hégirienne compte 354 ou 355 jours, et est donc plus courte qu’une année solaire d’environ 11 jours.
L'année actuelle est 1437 de l'hégire allant du 14 octobre 2015 au 2 octobre 2016. L'année suivante est 1438 de l'hégire qui débutera le 3 octobre 2016 et finira le 21 septembre 2017.
Le minbar
Le minbar (arabe منبر : chaire, estrade, tribune...) est une sorte d'escabeau
servant de chaire d'où le khatib (imam ou mollah) fait son sermon
(khutba) lors de la prière du vendredi (jumu`ah) dans une mosquée.
Il est un élément important de la salle de prières avec le mihrab.------------------------
Merci pour l'accueil chaleureux reçu pendant la journée du patrimoine (18/09/2016).
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Reproduction des photos interdites
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HIER ...EGLISE DE SAINT-PIERRE DES PORTS
..."Témoin de l'architecture gothique, l'église de Saint-Pierre-des-Ports qui est due à la générosité de Déodat 1er, père de Sicard d'Alaman. Elle appartint aux Templiers. Au XVI siècle, elle était une dépendance de la Commanderie de Rayssac. Construite sur le plan de la croix latine, cette église est intéressante par sa belle abside gothique à cinq pans. On peut voir des motifs sculptés d'un intérêt exceptionnel dans cette modeste église : l'un d'eux est constitué par une grande feuille de figuier, les trois autres sont des têtes humaines d'un réalisme et d'une intensité de vie absolument remarquable : à gauche sont accolées une tête de jeune homme et un visage de femme encadré d'une gimpe (Chemisette qu'on porte avec une robe décolletée et qui monte jusqu'au cou), en face, à côté de la feuille de figuier, on peut admirer un visage ironique et maigre au menton en galoche , aux lèvres minces avec de profondes rides creusant les joues...."
Peu de cartes illustrent cette chapelle: à ma connaissance une seule, en revanche la carte illustrée du portail de l'église Saint-Pierre est peu courante, pour ne pas dire rare.
AUJOURD'HUI ...Temple de l’Eglise protestante unie de France
(17 rue du Colonel Naudy)Au début des années 80, l’Église est devenue Temple : un lieu de culte protestant attribuée à l’Église Réformée - Lors des Journées du Patrimoine ce lieu de culte fut ouvert voici quelques photos
La plaque préservée des enfants de Saint-Pierre morts pour la France
Quelques vitraux
L'intérieur
Le cimetière attenant et l'extérieur
Merci pour l'accueil chaleureux reçu lors de la visite (18/09/2016)
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Reproduction des photos interdites
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Laurent RAMIERE en 1989
L'article paru dans la dépêche le 21/07/2017
Laurent RAMIERE et Marcel MAZENS , fidèles complices des Fêtes du Muguet en particulier lors du Concours de Pétanque , avec la non moins complice Francette Marty !
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Je consacre un article à Monsieur Maurice Iché pour plusieurs raisons: tout d'abord pour son amour de Graulhet où il passa une partie de son enfance, pour les très beaux textes et témoignages écrits et publiés (en particulier dans la revue Arc-en-Ciel) mais aussi car nos lignes se sont croisées au-delà du temps ...En effet j'ai acheté récemment le livre de Gustave CAUQUIL : Petite histoire locale et Monographie de la Ville de Graulhet (1913) et quelle ne fut pas ma surprise de découvrir en le feuilletant une lettre manuscrite de Maurice Iché évoquant l'auteur du livre et également quelques lignes sur son parcours scolaire graulhétois. Le livre acheté possédait un ex-libris attestant que le livre avait appartenu à Monsieur Iché ! (Un ex-libris est l'inscription à l'intérieur d'un livre du nom du propriétaire de ce livre).
Plus récemment encore j'ai acquis deux documents - une carte-photo d'un groupe de femmes de gendarmes et leurs enfants à Graulhet en 1913 et - une carte-photo d'un groupe d’élèves à l’École Victor Hugo en 1920 - avec sur chaque cliché Maurice Iché ! Quelles coïncidences heureuses ! Enfin j'ai découvert également des photos prises par Maurice Iché.Voici pour vous le résultat de mes recherches je vous propose donc l'ensemble de ces documents
Cours élémentaire - École Victor Hugo - 1920
Maurice Iché - rang du haut le quatrième en partant de la gauche
Les instituteurs : A gauche Monsieur SAUSSOL
A droite Monsieur LAROCHEAu dos les noms (peu lisibles)
Maurice Iché doit être le deuxième enfant en partant
de la gauche au premier rangQuelques éléments biographiques sur Monsieur Iché.
Maurice Iché est né le 27 juillet 1906 à Ille-sur-Têt (Pyrénées Orientales - Département 66), il suit ses parents à Graulhet où son père était Chef de Brigade de Gendarmerie pendant la Première Guerre Mondiale. Élève de l’École Victor Hugo dans la classe de Monsieur Laroche, il sortira Premier du canton avec la mention très bien à l'examen du Certificat d’Études.
Revenu à Ille à la retraite de son père et après ses études secondaires à Prades, il est admis à l’École Normale de Perpignan. Instituteur à Saint-Laurent-de-Cerdans, il est ensuite nommé à Ille Principal du Collège d'Enseignement général. En 1959 il est élu Maire de Ille-sur-Têt pour trois mandats successifs (une rue portera son nom quelques années plus tard ). Il créé l'Association du Vieil Ille et ses cahiers....Maurice Iché avait ébauché les Cahiers du vieil Ille au travers d'une revue "Aigua Clara", qu'il éditait avec les élèves du cours complémentaire. C'est en mars 1962, à l'heure de sa retraite, qu'il créait l'association des Amis du vieil Ille et les cahiers. Il s'était entouré d'historiens, d'érudits, d'humanistes : Charles Lafon, Alain Taurinya, l'abbé Cazes, Jean Marty, Michel Bouille, Désiré Casso... De nombreux poètes illois y apporteront leur touche : Simone Gay, Louis Amade, Marie-Thérèse Vaquer, Robert Gendre...(Extrait du Journal L'Indépendant 21/09/2012 - Interview de Janine Ponsaillé )....
Mobilisé en 1939-45 comme Lieutenant, promu Capitaine avant sa captivité en Allemagne. Libéré le 8 mai 1945...Président de l'Association départementale des Anciens combattants et Prisonniers de Guerre, il crée le journal " Chanteclair " où pendant 52 ans il écrit l'éditorial et des mémoires de captivité. Médaillé de la Croix de Guerre, Officier des Palmes Académiques et Officier de la Légion d'Honneur. Il revient plusieurs fois à Graulhet où dit-il c'est le retour dans (son) l'enfance qui effleure sa mémoire et ses sentiments.
Présent lors du centenaire de l’École Victor Hugo en 1986, il est heureux de revoir les murs des classes dans lesquelles il a reçu l'instruction jusqu'au Certificat d’Études. Il devient alors le correspondant fidèle de la revue Arc-en-Ciel.
A son décès le 16 janvier 2003 à l'âge de 97 ans disparaît un témoin lumineux de son temps, de sa ville, de son département et aussi de Graulhet.Carte postale de la mairie d'Ille-sur-Têt
PHOTOS INÉDITESVie dans les années 1920-1930 en Roussillon
les photos de Maurice Iché
Avec l'aimable autorisation du site http://www.institutdugrenat.comMaurice Iché (à gauche en soldat) et au-dessus au baptême de son fils (?)
-----------------Photos de Maurice Iché
Avec l'aimable autorisation du site http://www.institutdugrenat.com :
LES DOCUMENTS La lettre de Maurice Iché retrouvée dans le livre de Gustave CAUQUIL
L'ex-libris de Maurice Iché ....ses passions, sa ville Ille-sur-Têt
La couverture du livre de Gustave CAUQUIL
SON MANTEAU...
Un internaute m'a contacté au sujet de cet article et m'a proposé quelques photos de son manteau qu'il portait avec le grade de lieutenant et la veste avec le grade de capitaine et les papiers qui étaient dans les poches
PHOTOS : Merci à Lionel QUERNIARD
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