•  EDMOND SAINT-IGNAN

    Né le 19 novembre 1891 rue Thiers à Graulhet, Edmond Saint-Ignan fut une figure marquante de la vie graulhétoise des années 20 aux années 70. Artisan plâtrier, il fut un de ces graulhétois qui ont su s’intéresser à la vie locale dans tous ses domaines sportif, social et associatif avec un dévouement et un désintéressement qui ne s'est jamais démenti. Il disparaît le 7 janvier 1977.

    - Edmond Saint-Ignian

     

    le militaire

    Edmond Saint-Ignan a servi la France du 10 octobre 1912 au 1 août 1914 (service militaire) , mobilisé le 2 août 1914 jusqu'au 11 novembre 1918. Il fit toutes ces années avec le 15° régiment d'infanterie d'Albi. Cité deux fois pour son courage et sa belle conduite au feu et blessé deux fois dans l'accomplissement de son devoir : en septembre 1914 par un éclat d'obus à la tête et en mars 1915 par balle à la main gauche. Les photos et cartes suivants illustrent son engagement.

    - Edmond Saint-Ignian

    - Edmond Saint-Ignian

    Edmond Saint-Ignan le deuxième debout en partant de la gauche

    - Edmond Saint-Ignian

    Edmond Saint-Ignan le deuxième debout en partant de la gauche

    - Edmond Saint-Ignian

    Citation pour bonne conduite

    les médailles

    - Edmond Saint-Ignian

    Parmi ses décorations : deux citations à l'ordre de la division et du régiment , la médaille de Verdun et de la Marne, la médaille du roi des Belges, la croix de guerre, la médaille militaire et enfin la légion d'honneur remise par le député Spénale dans la salle d'honneur du foyer Léo-Lagrange

     

    le rugby

     

    Dés les balbutiements du rugby, à Sirou, Edmond Saint-Ignan s’intègre aux équipes et fut l'un des éléments qui propulsa le futur Sporting vers les sommets, une destinée qu'il a suivi fidèlement en étant chaque dimanche au terrain des sports de la Bouscayrolle et plus tard au Stade de Crins...

    Il aura été le pionnier, le rassembleur du rugby à Graulhet...plus tard premier capitaine du Sporting (extrait brochure du centenaire du SCG)

    - Edmond Saint-Ignian

    Rugby : A Sirou en 1909 On reconnait Edmond Saint-Ignan qui lève le bras.

    - Edmond Saint-Ignian

    Debout de gauche à droite : Manelphe, Alquier, Bonnafé, Carel, Imart, Blanc, Meyeroffer  
    Accroupis : Cazelles, Fargues, Cathalau, Bourdariès , Saint Ignan
       Assis : Gabriel Satgé,  Louis Durand, VIDAL

    Capitaine de l'équipe : LOUIS DURAND

     

    - Edmond Saint-Ignian

    Sa carte de membre du Sporting Club Graulhétois

    l'homme social

    En 1922 Edmond Saint-Ignan entre au Conseil d'administration de la Coopérative l'Aurore Sociale (Place André MÉROU aujourd'hui). Ses qualités sociales et son esprit d'entreprise l’emmène en 1925 à être élu municipal jusqu'en 1929. Son rôle a continué également au sein de la Mutualité Graulhétoise et plus particulièrement à la société " Corps d’États réunis" dont il a été le secrétaire général pendant plus de 30 ans. A l'âge de la retraite membre du foyer des vieux travailleurs il en devint le secrétaire et puis le président.

    - Edmond Saint-Ignian

    - Edmond Saint-Ignian

    Décoré de la Légion d'honneur par Monsieur Georges SPENALE

    - Edmond Saint-Ignian

    - Edmond Saint-Ignian

     

    Merci à Michel et Danielle LADET


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  •      - Zizi

    Zizi VIDAL est né à Bègles dans le département de la GIRONDE en 1931, petit dernier d'une fratrie de 4 enfants il perd son père à l'âge de 8 ans. Son frère ainé Gérard le prend sous son aile. Jean commence à travailler à l'âge de 14 ans.Joueur de rugby à Bègles, il se prend d'amitié pour les frères MOGA, en particulier André qu’il considérera comme son père spirituel. Le Sporting Club graulhétois l'accueillera ensuite :

    Jean «Zizi» Vidal ouvreur du Sporting entre 1954 et 1961 a marqué 588 points dans sa carrière, et, dans la demi-finale mémorable contre le Racing, en 1957, les six points graulhétois au terme des prolongations et avant l'élimination « à la moyenne d'âge» de son équipe. Il était surtout performant pour les drop-goals. (La Dépêche du 05-08-2019)

     

    Merci à Marie-Christine VIDAL

    - Zizi VIDAL

    Zizi Vidal et son épouse ont tenu le Bar des Sports (carrefour Saint-Projet).

    - Zizi

    - Zizi

    - Zizi

     

    - Zizi

    - Zizi

    On reconnait Marcel Batigne et Francis Rouzières

     

    Appelé en Équipe de France, mais comme son meilleur ami, le demi de mêlée Guy PAUTHE n’était pas sélectionné, Zizi VIDAL a refusé, une décision qu'il regretta jusqu'à la fin de sa vie.

    Sacré meilleur buteur de France en 1957 et en 1960.

     

    - Zizi

    - Zizi

     

    En 48 CA Béglais : 17 ans 

    1949

    1ER concours du jeune rugbyman et meilleur buteur armée de l'air

    1950

    International junior match en Angleterre + Équipe 2 Bègles+ meilleur buteur armée de l'air

    1951

    meilleur buteur armée de l'air

    1957

    MEILLEUR BUTEUR de France et Graulhet 1/2 finale championnat de France

    1960

    MEILLEUR BUTEUR de France et Coupe de l'espérance Graulhet

     

    A partir de 1962 ce sera ensuite l'équipe de Sarlat, ville où il vécut jusqu'à son décès en 2019. 

    Merci à Marie-Christine sa fille qui m'a gentiment envoyé ses photos et ses éléments de sa vie - Une pensée pour ses parents et pour cette belle époque !

    ARCHIVES :LES JOUEURS EN 1957 : portraits

    - Zizi

    - Zizi

    L'équipe de la 1/2 finale de 1957

    - Zizi

     

    - Zizi

    - Zizi

     

    - Zizi

    Le joueur Zizi VIDAL en action pendant un match

    - Zizi

    - Zizi

    - Zizi

    - Zizi

    Troisième mi-temps

    De nombreux graulhétois reconnaitront des visages bien connus

    - Zizi

    Récompenses...

    De nombreuses récompenses : médailles, trophées pour la carrière de Zizi VIDAL

     

    - Zizi- Zizi

    - Zizi

     

    - Zizi

    - Zizi

    - Zizi

    - Zizi- Zizi

    - Zizi

     

     

    - Zizi

     A Paris sur la terrasse MARTINI

    - Zizi

     Joueurs et épouses

    - Zizi

    A l'armée en 1949-1950

    - Zizi

    - Zizi

    - Zizi

    - Zizi

    ÉQUIPE JUNIOR INTERNATIONAL

    - Zizi

     

    - Zizi

     Le menu

    - Zizi

     Guy PAUTHE et Zizi VIDAL
    au Stade Noël PELISSOU

    - Zizi

     Zizi VIDAL à l'entraînement

    - Zizi

     

     


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  • Avec retard bravo ! et retour en mémoires 1966 (de Graulhet)
    sur le parcours de Gilbert COMBES

    - Gilbert COMBES

     

    9 décembre 1966

    - Gilbert COMBES

    - Gilbert COMBES 4

    - Gilbert COMBES

    - Gilbert COMBES

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    Après 66 ans au service de la coiffure à Albi
     Gilbert prend enfin sa retraite à bientôt 80 ans

    LA DEPECHE 7 avril 2023

    - Gilbert COMBES

     
    par Alexandre Maniez

    Le geste méticuleux, Gilbert Combes n'a rien perdu de son talent. Sans un bruit, ciseaux et peigne s'activent avec aisance sur la tête de l'un des derniers clients de sa longue carrière. Lundi, le coiffeur fêtera ses 80 ans. Mais avant ce grand jour, il doit encore finir une douzaine de rendez-vous, une bagatelle pour l'artisan. 

    "Je m'étais fixé un objectif, m'arrêter à 80 ans, ce sera donc chose faite", confie le vieil homme qui se replonge dans son long parcours professionnel. Tout commence à Graulhet, il y a presque 66 ans. "J'avais 14 ans. J'allais terminer l'école et un ami de la famille m'a proposé de travailler avec lui. J'ai appris beaucoup là-bas puis je suis allé travailler à Toulouse".

    Dans la Ville rose, le coiffeur participera ensuite à de nombreuses compétitions régionales, nationales et internationales. Mais à 27 ans, il fait le choix de revenir dans la terre qui l'a vu naître. Il n'arrivera à Albi qu'en 1995, après avoir tenu deux salons dans la cité du cuir. "J'avais décidé de prendre ma retraite à 60 ans et on a pris un employé", se souvient Gilbert Combes en évoquant la fin de sa vie professionnelle. "Cet employé c'était Florian, ça a bousculé mes plans."

    Transmettre
    Il y a vingt ans, le coiffeur décide de prendre sous son aile, un jeune homme de 17 ans, Florian Cuq. "J'allais le former après les heures de travail, dans son garage pour lui enseigner la coupe au rasoir par exemple." Des longs moments passés ensemble, une relation forte naîtra. Et après quelques pérégrinations musicales, c'est assez naturellement que le jeune homme a décidé de racheter le salon où travaillait Gilbert en renouant avec son métier de coiffeur.

    Depuis cinq ans, l'artisan officie ainsi à "l'Image de l'homme", rue du docteur Laurent Camboulives. "Je suis venu avec Florian et j'ai fini de le former", s'amuse Gilbert. "L'amour du métier fait qu'il est difficile de raccrocher et puis je pense que je lui suis encore utile, à lui et à ses employés." Un sentiment partagé par Florian Cuq. "Il m'a tout donné. Il m'a tout transmis. C'est mon mentor et j'aurai voulu qu'il continue", explique-t-il non sans dissimuler son émotion.

    "J'ai démarré le métier en faisant des barbes et je le finis en faisant des barbes, en passant par les cheveux courts, longs, frisés, décoloré, la tête rasée et les coupes en brosse", détaille Gilbert qui s'est échiné à transmettre son savoir-faire à Florian et à toute son équipe. 

    Mais toutes les bonnes choses ont une fin. Depuis quelque temps, Gilbert ne travaillait déjà plus que quelques jours par mois, il était temps d'arrêter. Pourtant l'activité, il ne s'en cache pas, va lui manquer. "Je commence un peu à fatiguer. Il faut laisser la place aux jeunes. Mais je ne vais pas laisser les outils au placard, je coifferai toujours les copains et puis je passerai au salon de temps en temps."


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  • - André et Guy PAUTHE

    Le joueur Guy PAUTHE est décédé le mercredi 17 mai 2023

    Retrouvez photos et documents inédits dans cet article

    Documents prêtés par Monsieur Pauthe lors de notre entrevue en avril 2021


    Légendes du rugby

    - Hommage à Guy Pauthe copie

    Rare photo d'André et Guy PAUTHE

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    Une carte postale Champion de France de la Coupes des Jeunes 1952

    - Hommage à Guy Pauthe copie

     

     

      - Guy PAUTHE

    Comme l'écrit Hervé Monzat  dans le livre de Louis MONTELS «  Graulhet 80 ans de rugby » Guy PAUTHE est le joueur le plus virtuose du piano graulhétois . Guy Pauthe un nom «  porteur d’émotions pour des matchs à sensations ». Né le 24 octobre 1932 à Graulhet Guy Pauthe a commencé sa carrière rugbystique très tôt vers l’âge de 14 ans tout en poursuivant des études commerciales à la «  Sup » d’Albi.

     

    LA CARRIÈRE DE GUY PAUTHE

    Guy Pauthe a effectué toute sa carrière de demi de mêlée au Sporting Club Graulhétois - Totalisant 185 matches joués (en championnat uniquement) Guy Pauthe est sélectionné en équipe de France en 1951, trop souvent remplaçant il voit enfin son tour arriver en 1956. C'est au cours du match face à l'Angleterre qu'il marque un essai le 14 avril 1956 entrant définitivement dans l'histoire du rugby. Il arrête sa carrière au milieu des années 60 pour se consacrer uniquement à son métier de représentant en cuir. Ses meilleurs souvenirs restent attachés aux années passées au S.C.G. 

     - Guy PAUTHE

    QUELQUES PHOTOS DE SA CARRIÈRE DE GRAULHET ET EN ÉQUIPE NATIONALE

    Guy Pauthe est au centre du premier rang / École la Sup Albi /
    Cadets / 1948

     - Guy PAUTHE

     - Guy PAUTHE

    Au Centre Sportif de Joinville en 1953

     - Guy PAUTHE

    Réception lors de la remise de l'Ovale Cinzano

     - Guy PAUTHE

    Pendant la remise du prix on peut rencontrer deux célébrités graulhétoises : André LARRUE et
    la regrettée Suzy BASTIE-DELMAS

     - Guy PAUTHE

    Jour de fête

     - Guy PAUTHE

    Magnifique coupure de presse !

     - Guy PAUTHE

    Fin de match ! le bonheur

     - Guy PAUTHE

    Guy PAUTHE dans les années 60

     - Guy PAUTHE

     

     - Guy PAUTHE


    Les années internationales !

    Depuis 1906, chaque joueur du XV de France se voit remettre une carte d’international avec son propre numéro. 463 est le numéro de Guy Pauthe

     - Guy PAUTHE

    la photo officielle

     - Guy PAUTHE

     

     

    Le déroulé du match

     - Guy PAUTHE

     L'équipe de France 1956

    Guy Pauthe le 3ième  - Rangée du bas en partant de la droite

     - Guy PAUTHE

    Magnifique caricature de 1956 :  Pauthe en joueur international

     - Guy PAUTHE

    Avant un match - Visite en groupe à Édimbourg en 1954

     - Guy PAUTHE

    Caricature réalisée en 1952 par un artiste italien

     - Guy PAUTHE

    Des documents de 1956

     - Guy PAUTHE

     - Guy PAUTHE

     - Guy PAUTHE

    LA SÉLECTION CONTRE RICHMOND 1951-1952

     - André et Guy PAUTHE

    Fin de match...

    - Hommage à Guy Pauthe copie

    - Hommage à Guy Pauthe copie

     


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  • MÉMOIRES DE GRAULHET présente

    André PAUTHE

    Légende du rugby

      - Guy PAUTHE

    André PAUTHE dit le Tutu né en 1903 à Graulhet fut un excellent demi de mêlée au Sporting Club avec une petite incursion au Stade Toulousain (1927-1928) avant de revenir jouer au sporting pour finir manager comme on disait à l’époque... 

    LA CARRIÈRE DE ANDRÉ PAUTHE dit LE TUTU

    Né le 4 novembre 1903 à Graulhet et décédé le 13 février 1977 André PAUTHE commença sa carrière vers l'âge de 16-17 ans en 1919, il reste joueur demi de mêlée à Graulhet mais fait une incursion au Stade Toulousain (1927-1928) avant de revenir jouer définitivement à Graulhet pour finir manager

    QUELQUES PHOTOS DE SA CARRIÈRE de GRAULHET AU STADIUM

    André PAUTHE le 14 octobre 1918

     - Guy PAUTHE

     - Guy PAUTHE

     - Guy PAUTHE

    Son portrait officiel 1923

     - Guy PAUTHE

    Sporting Club Graulhétois 1923

    André PAUTHE au premier rang le 3ième en partant de la droite

     - Guy PAUTHE

    Stade Toulousain / Champion des Pyrénées 1927-1928
     André PAUTHE est au premier rang le 2ième assis en partant de la gauche

     - Guy PAUTHE

    Stade Toulousain / Tournée au Maroc /Casablanca / 18 mai 1929

    André PAUTHE est au premier rang le 2ième assis en partant de la gauche

     - Guy PAUTHE

    Stade Toulousain / Luchon en 1928
     André PAUTHE est au centre du premier rang

     - Guy PAUTHE

     Sporting Club Graulhétois 1931

    André PAUTHE au centre devant la personne en costume

     - Guy PAUTHE

    Sporting Club Graulhétois 1931

    André PAUTHE au centre du premier rang

     - Guy PAUTHE

    Sporting Club Graulhétois 1932

    Champion de France 1ère série

    André PAUTHE au centre du premier rang

     - Guy PAUTHE

    Sporting Club Graulhétois 1942

    André PAUTHE au premier rang le 3ième en partant de la gauche

     - Guy PAUTHE

    Les Tribunes en 1945

     - Guy PAUTHE

    André Pauthe et le Président DESPRATS

     - Guy PAUTHE

    Une stèle dans l'enceinte du Stade lui rend hommage

     - André et Guy PAUTHE

    En images inédites la carrière de GUY PAUTHE

     

     


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  •  - Auguste SAULIERE

    Jean Auguste SAULIERES est né à Graulhet le 22 février 1845 à 17 h, son père était ouvrier chapelier, sa mère sans profession Jeanne Marie Clémentine CALMES. Auguste SAULIERE (son nom d'auteur) est décédé en 1887 le 16 juin. Retrouvez son portrait à travers des extraits d’un livre "Le dîner des gens de lettres" de la revue du Tarn. Découvrez aussi des extraits de son roman "Déshonorée" et en particulier le chapitre ”Fanfare graulhétoise ”

     

     - Auguste SAULIERE

     - Auguste SAULIERE

     - Auguste SAULIERE

     - Auguste SAULIERE

     - Auguste SAULIERE

     - Auguste SAULIERE

     - Auguste SAULIERE

     - Auguste SAULIERE

     - Auguste SAULIERE

     - Auguste SAULIERE

     - Auguste SAULIERE

     - Auguste SAULIERE

     - Auguste SAULIERE

     - Auguste SAULIERE

     - Auguste SAULIERE

     - Auguste SAULIERE

     - Auguste SAULIERE

     

     

     

     Extrait de son livre : Déshonorée !

     Découvrez la première page et le chapitre " Fanfare graulhétoise "

     

     - Auguste SAULIERE

    LA PREMIÈRE PAGE...

     - Auguste SAULIERE

    LE CHAPITRE INTITULE : FANFARE GRAULHETOISE

     - Auguste SAULIERE

     - Auguste SAULIERE

     - Auguste SAULIERE

     - Auguste SAULIERE

     - Auguste SAULIERE

     - Auguste SAULIERE

     - Auguste SAULIERE

     - Auguste SAULIERE

     - Auguste SAULIERE

     - Auguste SAULIERE

     - Auguste SAULIERE

     

     - Auguste SAULIERE

     - Auguste SAULIERE

     - Auguste SAULIERE

     - Auguste SAULIERE

     - Auguste SAULIERE

     - Auguste SAULIERE

     - Auguste SAULIERE

     - Auguste SAULIERE

    Source gallica.bnf.fr / BnF

     - Auguste SAULIERE

    Extrait du journal Le Sans-Culotte 19  mars 1870

     - Auguste SAULIERE

    Extrait du journal La Timbale 31 mai 1873

     


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  • - Gabriel ROUYRE

    Gabriel ROUYRE nous a quitté dans la nuit du 5 au 6 avril 2023

    - Gabriel ROUYRE

    - Gabriel ROUYRE

    - Gabriel ROUYRE

    - Gabriel ROUYRE

    - Gabriel ROUYRE

    un beau parcours....

    Né le 19 février 1928 à Graulhet, Gabriel ROUYRE fils de cordonnier est scolarisé à l’École des Tambours (École Victor Hugo) comme le montre cette photo de classe ou de nombreux graulhétois et graulhétoises reconnaîtront leurs papas ou grands-pères...

    - Gabriel ROUYRE

    En 1945 Gabriel intègre l’École Normale de Toulouse. A cette même époque il devient animateur le jeudi des Francs-Camarades à l’École de Croix Daurade, il encadrera sa première colonie à Encausse-les-Thermes...Quelques années plus tard Gabriel ROUYRE occupe son premier poste vers Lacaune  au hameau d'Escande.

    En 1949, Gabriel Rouyre est frais émoulu de l'École normale. Siège d'une des huit écoles des hameaux, Escande est isolé par la géographie (col de Picotalen) et, de l'autre côté, par le découpage administratif .Sans électricité, sans adduction d'eau. Un matin d'octobre, Gabriel attend donc ses dix élèves : Gilbert Vidal, Yvonne et Armand Albert, Julienne, Ernest et Michel Sèbe, Lucienne, Marcel, Fernand et Gabriel Escande. Mais il n'en vient que cinq, les petits. Et les plus grands ? « Ils sont aux patates. » Anecdote, car Gabriel appréciera bientôt l'assiduité de ses ouailles. Même par gros temps de neige, une fois la trace faite par les parents, les enfants descendent de Rascaillac ou Sarrazou. Avec leurs sabots de bois parfois rafistolés de fer blanc, mais rehaussés de chevillères. Les soirs d'automne, souvent les petites fenêtres de la classe ne filtrent plus une clarté suffisante pour lire et écrire : la journée se termine alors sur récitation ou leçon de chant.Avant de partir au régiment à Pâques 1951, malgré les difficultés, on devine la grande tendresse que l'instituteur gardera de ces deux hivers passés à Escande. Et une certaine fierté d'appartenir à cette lignée de « hussards verts » : grâce à eux, l'école allait jusque dans le vallon le plus isolé, au-devant de chaque foyer. De ces petits paysans - pour qui la planète se limitait à quelques hectares - elle faisait en huit ans de jeunes adultes, aptes à trouver leur place dans le monde.Après avoir écrit pour ses anciens élèves, les souvenirs - émouvants - de Gabriel Rouyre sont accessibles à tous. « Je jouais parfois avec eux, et tous, nous nous sentions heureux. » C'était là-haut, à Escande, il y a 60 ans. © LA DÉPÊCHE DU MIDI paru en 10/2010

     

    - Gabriel ROUYRE

    La photo des futurs conscrits après le Conseil de révision (Gabriel ROUYRE rang du milieu le 7ième en partant de la gauche)

    Quelques années plus tard c'est à Graulhet qu'il exercera sa profession d'instituteur et de Directeur d’École de Crins de 1972 à 1983

    - Gabriel ROUYRE

     Ici sur la photo au premier rang à l'extrême droite

    Gabriel ROUYRE s'est très tôt investi en politique. Sous l'étiquette socialiste, aux élections municipales de 1965, il est élu conseiller municipal d'opposition avec quatre autres élus. Ensuite il fera partie des élus de la majorité municipale de 1977 à 1989 avec les fonctions d'adjoint au maire. En 1985 il se présentera à l’élection pour le poste de Conseiller général du Tarn, il sera face à Georges RAVARI (RPR), Georges DOGA (PCF) et Zohra KROUK (FN). Au second tour face à Georges RAVARI il s'inclinera avec 4365 voix contre 4722 voix.

    - Gabriel ROUYRE

    Photo officielle pour l'élection de Conseiller général

    Tout au long de sa vie la culture au sens large a permis à Gabriel ROUYRE de montrer et d'exercer ses talents. Créateur avec Henry Manavit de la regrettée revue ARC EN CIEL de 1978 à 2019, 153 numéros d'histoire locale, de souvenirs.

    - Gabriel ROUYRE

    Avec l'équipe d'ARC EN CIEL : Jean CHABBAL, Henry MANAVIT et Gabriel ROUYRE

    Créateur de Poètes sans frontière avec Pierre TAILLANT, Régine PARAYRE Christian BRUYERE et quelques autres, A l'origine également du Comité culturel inter associatif en 1983, titulaire de la médaille d'honneur de la Ville de Graulhet...Les implications de Gabriel ROUYRE sont nombreuses et variées, Gabriel laisse derrière lui de nombreux textes de souvenirs : sur ses premières années d'instituteur («Premières armes», de Gabriel Rouyre)  sur Graulhet à travers la revue Arc-en Ciel et ses numéros spéciaux. Présent à chaque manifestation culturelle, sa bonhomie, son savoir, sa gentillesse et son accent rocailleux manqueront  à de nombreux graulhétois dont je fais partie !

    - Gabriel ROUYRE

    Lors de l'inauguration du parcours mémoriel sur la grande grève,
    ici avec Monsieur FITA et Monsieur CARCENAC 

    - Gabriel ROUYRE

    Gabriel ROUYRE racontant ses souvenirs au micro de Radio Francas lors des 70 ans des Francas fêtés à La Courbe

    Gabriel Rouyre, Membre d'honneur du Conseil d'Administration de l'Amicale Laïque, est revenu sur son parcours personnel au sein des Francas. Entré en 1945 à l'École Normale de Toulouse, il est devenu animateur francas le jeudi à l'école de Croix Daurade, et a encadré sa première colo à Encausse les Thermes. En 1953 il participait à l'encadrement de la colo francas de Portet de Luchon avec Jean Camarade memebre fondateur des Francas du Tarn.Gabriel a raconté ses premières années d'enseignant et de moniteur au micro de Radio Francas qui avait installé son studio d'un jour sur la terrasse. (Source NATIFS 50 )

    - Gabriel ROUYRE

    Merci à la DÉPÊCHE DU MIDI / Site de l'AMICALE LAÏQUE / LES FRANCS CAMARADES
     NATIF de 50 / Photos Web et collection privée


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  •  

    - Pierre ALENGRIN

     

    Quelques éléments  de la vie de Jean-Pierre ALENGRIN

    Naissance de Jean-Pierre ALENGRIN le vendredi 9 mai 1749 à Lacaune
    Parents : Pierre ALENGRIN né en 1711 - médecin à Lacaune  - Marie-Anne MAURY née à Lavaur  en 1718 - Deux garçons et deux filles agrandiront le foyer, bien que vivants et habitant Lacaune, la famille possède une propriété à Graulhet dans le quartier de Carlac - Jean-Pierre affectionne particulièrement cet endroit
    Études : Tout d'abord à l'école consulaire de Lacaune puis le Collège royal de Castres et ensuite le séminaire sulpicien Saint-Charles à Toulouse
    Sacerdoce : 18 septembre 1773 : Jean-Pierre reçoit le sacrement de l'Ordre.
    2 octobre 1773 : Installation au presbytère de l'église de Saint-Salvy du Sérail
    18 janvier 1775 - Vicaire de Notre Dame du Val d'Amour à Graulhet - Jean-Pierre ALENGRIN habite dans la maison de Carlac - demeure spacieuse sans prétention , l'ensemble de deux hectares s'étend jusqu'à la route du château de Lésignac et jouxte du côté de la ville l'enclos des Capucins. Son père veuf s'est installé avec lui et ses deux derniers enfants. Le 22 avril 1789 Jean-Pierre devient archiprêtre de Graulhet (prise effective le 28 avril 1789), très proche du maire Germain ROSSIGNOL, Jean-Pierre ALENGRIN est associé à la vie politique en tant que conseiller politique et de renfort, une fonction qui lui donne voix consultative au conseil politique de la ville ( mais l'archiprêtre n'assistera à aucune réunion) - L'Assemblée constituante issue de la Révolution française a adopté des mesures concernant l’Église : la première : nationalisation des biens matériels du clergé, la deuxième : suppression des vœux monastiques et les ordres où se font de pareils vœux, la troisième : la constitution civile du clergé : l’Église sera organisée par une loi (découpe de la carte diocésaine, nomination des pasteurs...) - Les prêtres devront signer cette constitution sous peine d'être démis de leurs fonctions. Jean-Pierre ALENGRIN refuse de prêter serment à cette Constitution. De facto celui ci est remplacé par un curé " constitutionnel" Étienne DAURADE. Jean-Pierre ALENGRIN se retire dans sa maison de Carlac.Des changements à la tête de la municipalité, un durcissement des mentalités même des plus modérés révolutionnaires, une pression du curé constitutionnel ainsi que la fermeture de l'église Saint-Jean de la Rive dernier bastion des réfractaires contraignent les prêtres réfractaires à la clandestinité...de mai 1792 à janvier 1795, il est difficile de suivre la trace avec précision de Jean-Pierre ALENGRIN, qui accomplit de maisons en maisons de fermes en fermes son ministère sacerdotal.La municipalité graulhétoise est clémente envers les réfractaires et ne communique pas aux autorités une liste des prêtres, dans ses circonstances Jean-Pierre ALENGRIN quitte les monts de Lacaune pour Graulhet...En 1795 Jean-Pierre ALENGRIN se trouve à Lavaur chez un cousin par alliance le notaire CLAUZADE, par un mauvais concours de circonstance et quelques délations le prêtre est arrêté et à la suite d'un interrogatoire conduit à Castres.Le 6 février 1795 se tient son procès.

    - Pierre ALENGRIN

    - Pierre ALENGRIN

    - Pierre ALENGRIN

    - Pierre ALENGRIN

    - Pierre ALENGRIN

    L'exécution aura lieu le jour même Place de l'Albinque (CASTRES) à l'emplacement de l'actuelle halle aux grains. Deux semaines après l'exécution, la République abroge toute la législation anti-religieuse et rétablit la liberté du culte. L’église Notre Dame du Val d'Amour sera en 1796 une des premières église du Tarn à avoir été rouverte au culte catholique romain. Les restes d'ALENGRIN et des autres prêtres réfractaires reposent dans le caveau de la chapelle des fonts baptismaux de la cathédrale Saint-Benoît. Une croix en fer forgé sera placé devant la maison des ALENGRIN à Graulhet.

    Résumé et documents tirés de l'ouvrage

    JEAN-PIERRE ALENGRIN (1749-1795) évangélisateur et martyr par Paul de CASSAGNAC

    - Pierre ALENGRIN

     

     

    - Allengrin

     

    - Allengrin

    - Allengrin

     L'article du quotidien LA CROIX du 28 avril 1937

    Combien fut douloureuse pour les prêtres et les catholiques l'épreuve de la Révolution française ! Elle est très longue la liste des martyrs et des exilés, ainsi qu’en témoignent les histoires des diocèses écrites depuis cette époque. Il en reste encore à écrire : celle des trois diocèses qui, à la Révolution, devaient constituer le département du Tarn : Albi, Castres et Laveur. Que d'événements à rapporter, même après l’ouvrage, toujours si utile à consulter, du chanoine Salabert : les Saints et les martyrs du diocèse d’Albi (1893) ; après les études parues dans l’Albia Christiane, cette revue trop tôt disparue, et après les articles de celui qui certainement connaît le mieux la période révolutionnaire dans ce coin de Languedoc, M. le chanoine de Lacger ! Que d'événements à rapporter, que d’actes d’héroïsme à relever, que d’attitudes crânement chrétiennes à souligner ! Et que de noms à citer : ceux des prêtres qui moururent sur l’échafaud — notamment : Jean-Baptiste Imbert, Dominicain de Castres ; Jacques Barthe, vicaire de Saint-Etienne de Terrabusset ; Guillaume Cabrié, vicaire à Mazamet ; Antoine Puech, curé de Saint-Salvi de Fourestès ; de ceux qui, allant en Espagne, furent arrêtés et massacrés à Saint-Chinian : — ceux des laïques dont la tête tomba sous la guillotine : Jacques Sudre et Antoine Julien, cordonniers… A cette liste, forcément incomplète, il faudrait ajouter les noms des prêtres enfermés à la Chartreuse de Saix, à quelques kilomètres de Castres, où beaucoup moururent, et des prêtres exilés, par centaines, en Espagne, en Angleterre, au Portugal, en Suisse, ou déportés à l’Île de Ré, à la Guyane… Que leur nombre fût élevé, rien d’étonnant, quand on sait que les prêtres demeurés fidèles comprenaient la très grosse majorité du clergé des trois diocèses, tandis que les prêtres réfractaires étaient assez rares, groupés autour de Gausserand, l'évêque constitutionnel du Tarn, qui s’était substitué au cardinal de Bernis, archevêque d’Albi, ainsi qu’à Mgr de Royère, évêque de Castres, et à Mgr de Castellane, évêque de Lavaur, tous les trois ayant refusé de prêter le serment à la Constitution civile du clergé. Comment ne pas souhaiter que se lève l’érudit consciencieux, impartial et zélé, qui écrira l'histoire religieuse de la Révolution dans le Tarn ! Les documents abondent. Toutes les archives n’ont pas été dépouillées… En voici précisément qui sont d’un réel intérêt et qui concernent l’un des prêtres exécutés à Castres. Oh ! la belle figure que celle de Pierre Alengrin, archiprêtre de Graulhet, que nous présente M. l'abbé Fernand Bousquet, le docte professeur de l’école Sainte-Marie d’Albi (1).
    Il était né à Lacaune le 9 mai 1749. Ses parents avaient puisé dans leur famille respective et dans leur milieu social une foi profonde, à laquelle ils demeurèrent fortement attachés et qu’ils transmirent à leurs cinq enfants. L’un d'eux, Jacques, se destinera à la prêtrise comme son aîné. De bonne heure, toute la famille vint à Graulhet, cité qui comme Lacaune, faisait partie du diocèse de Castres. C’est dans cette dernière ville où Mgr de Barral avait récemment établi un Petit Séminaire que Pierre et Jacque firent leurs études. Le premier fut ordonné prêtre par Mgr de Royère, qui avait succédé à Mgr de Barral. Son ordination (1778) devait être suivie d’assez prés par celle de son frère. Le curé de Saint-Salvi-du-Séral, Cabanel, originaire de Lacaune, fut heureux de retenir l’abbé Pierre Alengrin dans le pays de Graulhet, en lui confiant les fonctions de vicaire dans sa paroisse. Il s’acquitta de ses devoirs avec une telle conscience et un tel succès que l’archiprêtre l’attacha, peu après, au service de l’église de Notre-Dame du Val d’Amour. En même temps, les consuls de la ville lui offraient la « régence de la première école des garçons », c’est-à-dire la classe supérieure. Les enfants aimaient beaucoup leurs maîtres dont ils écoutaient attentivement les leçons, et les paroissiens trouvaient une joie bien chrétienne aux sermons que donnait le jeune prêtre. Sa réputation devait bien vite franchir les limites du diocèse de Castres. Mgr de Castellane l’appela à Lavaur en 1779, comme vicaire à la cathédrale Saint-Alain. Entre temps, il était pourvu du bénéfice de la paroisse de Belcastel dont il confiait le service à l'un de ses cousins, Antoine Alengrin, en faveur duquel il se démit quelques années plus tard (1788) de son hebdomadaire de Saint-Alain pour aller à Graulhet comme archiprêtre. C’était une cité très active avec ses tanneries et son industrie du tissage. Au point de vue agricole, elle passait pour le centre d’une région fertile en céréales, vins, pâturages. Il y faisait bon vivre ; et cette vie, les discordes politiques inexistantes ne la troublaient en rien. La vie religieuse y était intense, à tel point, remarque l'abbé Bousquet, que l’histoire des années révolutionnaires de Graulhet apparaît avant tout comme son histoire religieuse, tant la religion y a tenu de place. On y voyait une cathédrale, Notre-Dame du Val d’Amour, où le clergé paroissial était secondé par des prêtres chargés de services spéciaux ; et encore les églises de Saint-Projet, de Saint-Jean de la Rive, des Capucins. Ajoutons-y l’hôpital où des religieux de Saint-François assuraient, en même temps que le service de l’assistance et de l'administration, le service religieux. Dans la banlieue immédiate : la chapelle Saint-Roch ainsi que les églises paroissiales de Saint-Pierre des Ports, de Saint-Pierre de Rozède et de Saint-Sernin. On comprenait que, dans une atmosphère aussi pénétrée de religion et de piété, la population eût réprouvé avant tout la persécution de la foi catholique.

    (1) Un volume, 10 francs. Chez M. l’abbé Ségur, curé doyen de Graulhet (Tarn).

    Les premiers événements politico-révolutionnaires de 1789 n’eurent à Graulhet aucune répercussion. L’entente entre le clergé et les pouvoirs constitués s’avérait parfaite. Elle le serait demeurée sans doute si des impulsions extérieures n’étaient venues la rompre ; et encore, les pouvoirs civils garderont-ils, même aux plus mauvais jours, une louable modération. Mais les mauvais jours approchent. L’année 1790 voit les 134 évêchés de France ramenés à 83, les évêques contrôlés par des vicaires épiscopaux…, la suppression des Ordres monastiques à vœux solennels. Cette dernière décision fut désapprouvée par les habitants de Graulhet, et l'écho de leurs sentiments trouva sa franche et nette traduction dans une délibération municipale. Le couvent des Capucins fut acheté et la chapelle demeura ouverte. La fête de la Fédération – juillet 1790 – fut célébrée par diverses manifestations, en particulier par une messe solennelle suivie du Te Deum. Cependant, la mise en application de la Constitution civile n’était pas sans tourmenter notre archiprêtre et le clergé dont il était le chef. Personne ne pouvait être surpris de son attitude. Le 27 février 1791, jour fixé pour la prestation de serment, il y eut grande affluence dans l’église de Notre-Dame d’Amour. Au prône, l’abbé Alengrin. ayant affermi ses fidèles dans la foi traditionnelle, démontra que l’Église, séparée de son Chef, le Pape, n’est plus qu’un corps mort dont l’Esprit-Saint est absent. Il protesta de son attachement indéfectible à la Chaire de Pierre. Puis, se tournant du côté des autorités municipales, il leur déclara qu’il refusait de prêter le serment. Un peu plus tard, les électeurs du district de Lavaur nommaient à sa place Étienne Daurade, prêtre jureur, auquel le nouvel évêque constitutionnel du Tarn, Gausserand, adressait ses lettres d’institution canonique ( !). Le 10 juillet, il prenait possession de Notre-Dame du Val-d’Amour. L’archiprêtre demeuré fidèle se retira dans le domaine de Carlac, à côté de Graulhet, tout en assistant aux séances de l’assemblée communale. Son prestige n’a nullement diminué. Il célèbre la messe dans sa petite propriété où viennent le retrouver d’autres prêtres « réfractaires ». Les catholiques s’éloignent de l’intrus. Celui-ci, devant cette hostilité demanda à la municipalité d’établir et d’assurer son autorité. Mais les élus réservèrent leurs sympathies à Pierre Alengrin, ce qui les fit dénoncer au Directoire du département. Celui-ci étant intervenu s’attira une digne et ferme réponse qui était une très noble leçon. Un arrêté du même Directoire prescrivit la fermeture de presque toutes les églises et interdit toute fonction curiale aux prêtres qui avaient refusé de prêter le serment. Des incidents et des troubles éclatèrent bientôt où l’intrus n’eut pas le beau rôle. Le fanatisme et la calomnie s’en mêlèrent, tandis que le Conseil municipal ne cachait pas — ainsi que la majorité de la population — sa sympathie au véritable archiprêtre. Le 7 novembre 1791, un club révolutionnaire se constitua, le club des « Amis de la loi ». Les événements allaient maintenant se précipiter. Un nouveau maire fut élu, qui laissa en sommeil la législation hostile à la religion et aux prêtres réfractaires. Les devants d’un redoublement de persécution furent pris par le prêtre « républicain » qui, avec quelques « Amis de la loi », dénonça au Directoire du département Alengrin et les autres prêtres fidèles, demandant qu’ils fussent chassés de Graulhet… La fin de 1791 et les premiers mois de 1793 virent l’internement des prêtres réfractaires — beaucoup, des trois diocèses qui formaient le département du Tarn, furent enfermés à la Chartreuse de Saïx — ou l’exil sur la terre étrangère. Pierre Alengrin ne partit pas. Il continua de vivre à Graulhet dans une tranquillité relative, avec une quinzaine d’autres prêtres ou religieux, jusqu’en janvier 1793. Désormais, on allait traquer tous les  réfractaires. Les biens de Pierre Alengrin furent inventoriés et mis sous séquestre, jusqu’à ses ornements sacerdotaux et ses effets personnels de sa maison de Carlac. On dénonça sa « conduite plus qu’exécrable » en même temps que celle du maire qui avait déclaré ne point connaître de suspects, — ce qui en traîna sa révocation. Ailleurs, les troubles succédaient aux troubles. Il y eut même des insurrections. En très grande majorité, le peuple défendait les prêtres insermentés. Le sang coulait. Hélas ! il coulait également sur l’échafaud. Le P. Jean-Baptiste Imbert, Dominicain de Castres, était guillotiné sur une place de cette ville le 14 avril 1794; le 26 novembre voyait la mort semblable de l’abbé Jacques Barthe, vicaire de Saint-Etienne de Terrabusset; le 28 novembre, celle de l’abbé Guillaume Cabrié, vicaire de Mazamet; le 1er décembre, celle de l’abbé Antoine Puech, curé de Saint-Salvi de Fourestès... Et cependant, Robespierre était tombé le 28 juillet... La Terreur continuait donc dans le département du Tarn. En janvier 1795, on trouvait Pierre Alengrin à Lavaur, où il circulait à la faveur d’un déguisement, à la faveur surtout de la nuit. Visite des malades, mariages, baptêmes, célébrations clandestines de la messe, le labeur était grand et les ouvriers manquaient. Il fut reconnu et naturellement dénoncé, il était arrêté dans la maison d’un ami où il s’était réfugié — cet ami fut également arrêté avec d’autres « complices » ( !) — et conduit vers la maison d’arrêt du tribunal criminel de Castres : c’était le 21 janvier 1795. Très court fut le procès. Avec une dignité parfaite, sans attaquer les institutions, mais avec une clair-voyance de justice et de docteur, ne s’inspirant que des droits de l’Église catholique, de sa conscience, du besoin des âmes chrétiennes et des droits de celles-ci, il avait combattu, et pour son compte systématiquement ignoré toutes les lois entachées de schisme. Il n’y avait eu dans son attitude aucune hésitation apparente, aucun fléchissement, aucune fausse déclamation. Il n’avait jamais formulé de plainte contre qui que ce fut ; mais il avait constamment accompli son devoir, fait tout ce que son sacerdoce exigeait de lui, et chaque jour il s’était exposé sciemment aux pénalités prévues, à la mort. Le tribunal criminel ne s’arrête pas à ces considérations. Devant le refus réitéré de Pierre Alengrin de prêter serment schismatique, il voulut s’enquérir de ce que disaient les témoins ou mieux les complices, ce qui prolongea le procès de quelques jours. Le 6 février, l’archiprêtre de Graulhet comparut pour la dernière fois devant ses juges qui prononcèrent la sentence de mort — tandis que ses complices étaient acquittés. La sentence devait être exécutée dans les vingt-quatre heures. Son biographe nous dit qu’il accueillit l’arrêt de mort avec ta fermeté coutumière, l’héroïsme d’un martyr, la sérénité d’un saint déjà hors du monde et de ses vaines agitations. Une foule immense avait envahi la place de l’Albenque... Pierre Alengrin, entouré de gardes nationaux, s’avança d’un pas tranquille et grave. Il gravit avec fermeté les degrés de l’échafaud, tandis qu’une vague d’angoisse s’épandait sur l’assistance. Le bourreau s’acquitta de son office avec respect. Le prêtre s’abandonnait à lui avec tant de noblesse et de dignité que l’homme en paraissait ému. L’émotion était grande et beaucoup de spectateurs priaient à haute voix. Quand l’ordre fut donné, Pierre Alengrin s’inclina sur la planche, en murmurant ; « Veni, Jesu Domine... Venez, Seigneur Jésus... » Le bourreau fit un geste et la tête tomba. Un gémissement aigu jaillit de la foule. Elle invoquait déjà le martyr. Tel est le récit de témoins oculaires rapporté par M. l’abbé Bousquet. Le corps du prêtre « réfractaire » fut enseveli dans le cimetière de Saint-Jean. Il y resta jusqu’au 25 juin 1816. Ce jour là, on exhuma ses restes et ceux des autres prêtres martyrs dont nous avons donné les noms plus haut, et on les déposa dans une chapelle de la cathédrale Saint Benoît où ils se trouvent encore. Une dalle de marbre était apposée avec l’inscription sur le caveau dont voici la traduction : L’an de salut 1816 Du champ où sans honneur amoncelé ils gisaient — Solennellement furent transportés — Et dans la crypte de celle chapelle déposés — Les ossements — De J.-B. Imbert, de J. Barthe, de G. Cabrié, de J.-P. Alengrin — Prêtres — Frappés par le glaive de l’impiété — Accablant les Gaules au cours des ans 1794 et 95 – Vous vivez maintenant aux cieux d'une vie éternelle — Vous qui avez glorieusement porté les palmes des martyrs.

    A Carlac, devant la maison où s'était retiré l'archiprêtre, une croix commémorative a été dressée, symbolisant la victoire de la conscience chrétienne sur la tyrannie religieuse et l’attachement indéfectible de nos pères à l’Église romaine. Un peu plus d’un an après la mort de Pierre Alengrin, sa chère église de Notre Dame de Val d’Amour était à nouveau ouverte au culte catholique. On y honore la mémoire du martyr. — Peut-être, ajoute M. l’abbé Bousquet, le moment est-il venu de solliciter pour ce saint prêtre des temps révolutionnaires, pour ce martyr de la fidélité à l’Église de Rome, le culte public que celle-ci se plaît à rendre aux vertus héroïques de ses enfants prédestinés ? Peut-être le moment est-il venu de promouvoir l’élévation de notre martyr sur les autels ?
    Et Mgr Cézerac, dans sa lettre à M. l’abbé Ségur, curé doyen de Graulhet — qui a obtenu du prêtre guillotiné une grâce inestimable – a écrit en tête, du volume (2) qui porte ce titre, Pour Rome « Puissent les vœux de l’auteur et les vôtres se réaliser ! Que Rome daigne les exaucer, et que nous puissions invoquer bientôt le « témoin », le « martyr » qui pour elle et ses paroissiens a donné son sang ».

    Jean DALBIGA.

     

    - Pierre ALENGRIN

    Moyen de faire prêter serment aux évêques et curés aristocrates, en présence des municipalités suivant le décret de l'Assemblée nationale. estampe, 1791. Gallica / Bibliothèque nationale de France.

     

     La Terreur dans le Tarn (1792-1795) par Philippe Nélidoff

    Extrait de l'article : ( https://books.openedition.org/putc/11372 ) :


    Des trois anciens évêchés d’Albi, Castres et Lavaur, la Constitution civile du clergé n’a conservé que celui d’Albi. Le 15 mars 1791 est élu évêque constitutionnel du Tarn : Jean Joachim Gausserand, ancien curé de Rivières et député du clergé aux États généraux. Cette élection a lieu au troisième tour de scrutin contre le Père Hyacinthe Sermet qui sera élu à Toulouse évêque métropolitain du Midi. Le nouvel évêque, vite réputé schismatique, aura le plus grand mal à mettre en place l’Eglise constitutionnelle, en raison de la faiblesse du clergé assermenté. En effet, le département du Tarn est l’un des plus réfractaires du pays. En 1792, la proportion de prêteurs jureurs est de 20 % dans le district d’Albi, 19 % dans celui de Gaillac, 16 % dans celui de Castres, 14 % dans celui de Lavaur et de 5 % dans celui de Lacaune....(...)

     La répression antireligieuse, dans sa dimension la plus violente, présente une certaine ambiguïté dans le département du Tarn. D’un côté, la répression effective, longtemps freinée par les autorités locales, n’est déclenchée que tardivement (fin 1794), par rapport aux autres départements du Midi toulousain engagés dans cette politique dès le début de l’année 1793. Il est significatif, à cet égard, que quatre des cinq condamnations à mort de prêtres réfractaires prononcées par le tribunal criminel départemental interviennent après Thermidor. Pour autant, cette répression est loin d’être négligeable et il n’est pas tenable de considérer que les prêtres qui en ont fait l’objet aient en quelque sorte forcé la main des autorités pour obtenir la palme des martyrs. Des travaux récents montrent que la répression antireligieuse est loin d’avoir été marginale dans un département réputé modéré. Le bilan de cette répression peut Être résumé de la manière suivante. Cinq à six cents prêtres ont été contraints à l’exil, principalement en Espagne. Cent quarante-cinq ecclésiastiques ont été reclus à la Chartreuse de Saïx, près de Castres, entre le 20 juin 1792 et le 9 septembre 1794, dans des conditions extrêmement dures puisque quarante d’entre eux sont morts en réclusion, douze d’épuisement peu de temps après leur sortie et six en déportation. Au total, 40 % des ecclésiastiques reclus ont donc trouvé la mort. Cent quatorze ecclésiastiques ont été déportés dont cent onze à Cayenne. Cinq exécutions capitales ont été prononcées par le tribunal criminel départemental et exécutées à Castres, à l’encontre de prêtres ou de religieux. Il faut y ajouter une autre condamnation à mort prononcée contre un laïc, Jacques Sudre, cordonnier à Albi, , âgé de soixante-onze ans, coupable de recel de prêtre réfractaire dans sa maison. Toutes ces condamnations54 interviennent entre le 13 avril 1794 et le 6 février 1795, ce qui montre bien le prolongement de la Terreur après la chute de Robespierre. Il faut ajouter à ce martyrologe, deux prêtres tarnais exécutés en dehors du département55 et cinq prêtres tarnais, titulaires de passeports en règle visés par la municipalité d’Albi, se rendant en Suisse, massacrés à Saint-Chinian dans l’Hérault, le 9 mai 1793 par un groupe de volontaires de la légion de Tonneins (Lot-et-Garonne). Le mot "massacre" n’est pas trop fort puisque le procès-verbal d’autopsie des cadavres fait état outre de larges plaies à la tête, à la cage thoracique ou à l’abdomen, de l’arrachement des oreilles, du nez ou des parties génitales.

    Tel est le bilan sommaire que l’on peut faire de la Terreur dans le Tarn, au vu de l’activité du tribunal criminel départemental. Cette Terreur "ordinaire", exercée dans un département modéré est loin de n’être qu’institutionnelle. Si les autorités officielles ont plutôt tendance à amortir l’onde de choc révolutionnaire, il faut tenir compte de l’activisme de groupes incontrôlés qui, au-delà même des parastructures révolutionnaires incarnent, à leur manière, l’essence de la Révolution qui est, par nature, subversive de toute légalité.

    Les prêtres victimes de la Terreur dans le Tarn sont les suivants :
    – Jean-Baptiste d’Imbert, ex sous-prieur du couvent des Dominicains de Castres, exécuté le 13 avril 1794, à l’âge de cinquante-trois ans,
    – Jacques Barthe, ancien meunier, devenu prêtre à 29 ans, vicaire de Saint-Étienne de Terrabusset (1787-1792) près de Teillet dans l’Albigeois, arrêté à Albi le 18 novembre 1794 au moment de la célébration d’une messe clandestine chez le cordonnier Jacques Sudre. Tous les deux seront exécutés à Castres le 26 novembre 1794, à 37 ans et Jacques Sudre à soixante-onze ans,
    – Bernard-Guillaume Cabrié, ancien vicaire à Mazamet exilé en Espagne puis revenu dans le département, arrêté à Castres dans la nuit du 24 au 25 novembre 1794, exécuté à Castres le 27 novembre 1794, à l’âge de trente-cinq ans,
    – Jean-Antoine Puech, ancien vicaire à Dénat puis à Salvy de Fourestés (paroisse annexe de Teillet), commune du Terre-Clapier, exécuté le 2 décembre 1794 à Castres, à l’âge de trente-sept ans,
    – Jean-Pierre Alengrin, originaire de Lacaune, archiprêtre de Graulhet à Notre-Dame du Val d’Amour, exécuté le 6 février 1795 à Castres, à l’âge de quarante-six ans.

     

    En 1795, pendant la Terreur, qui suivit la révolution française, c'est sur la place de l'Albinque que se trouvait l'échaffaud, à l'emplacement de l'actuelle halle aux grains. On y conduisit à la mort des prêtres réfractaires (c'est-à-dire qui refusèrent de prêter serment à la Constitution civile du clergé en 1791 et voulurent rester fidèle à l'Eglise catholique), dont Jean-Pierre Alengrin (1749-1795). Une monographie lui a été consacrée par Paul de Cassagnac, aux éditions Périé, Lacaune (Jean-Pierre Alengrin, évangélisateur et martyr). Une croix élevée près du parvis de l'église Saint Jean-Saint Louis rappelle ces évènements dramatiques.(http://les-rues-de-castres.blogspot.com)

    - Pierre ALENGRIN

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    2 commentaires
  •  une célébrité graulhétoise oubliée
    une rue porte son nom

     

    - Le Père COLIN

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     Le Père Élie COLIN
    Directeur de l'Observatoire de Tananarive

     

    - Le Père COLIN

    INEDIT LES ARTICLES
    DE NOVEMBRE ET DÉCEMBRE 1931 DE LA REVUE

    LE SANCTUAIRE - L'HEBDO DES ENFANTS DE COEUR

     

    - Le Père COLIN

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    Né à Graulhet (Tarn), le 28 novembre 1852, Élie Colin fait ses études d’abord à la maîtrise d’Albi, puis au petit séminaire de Lavaur. Il entre au noviciat des jésuites de Toulouse le 25 août 1870. De 1872 à 1874, il se perfectionne dans les études littéraires à la maison Sainte Marie de Toulouse. Après quoi, durant trois ans il étudiera la philosophie à Vals près le Puy. À la rentrée des classes de 1877 et jusqu’en 1882, il enseignera d’abord la grammaire puis les mathématiques et les sciences à Bordeaux, Sarlat, et Monaco. À l’automne 1882, il commence l’étude de la théologie et en 1886 entreprend des études spécialisées en sciences. L’année suivante on l’enverra à Stonyhurst College, près de Blackburn, en Angleterre, auprès du P. Perry, célèbre astronome. Il est déjà désigné pour fonder et diriger un observatoire à Madagascar. L’année suivante, il fera encore un stage à l’Observatoire de Montsouris. Ses projets malgaches seront vivement soutenus par Mascart et Le Myre de Vilers.

    - Le Père COLIN

    C’est fin 1888 que le P. Colin s’embarque à Marseille. Il arrive à Tananarive, le 4 janvier 1889. Dès le mois d’avril de cette année, il commence la construction de l’Observatoire d’Ambohidempona. L’année suivante commencent les publications des observations météorologiques.

    Dès son débarquement à Tamatave, il contracta la fièvre. En 1893 son état de santé est tel qu’il devra rentrer en France pour se soigner. Grâce aux quelques auxiliaires qu’il a pu former, l’Observatoire continue à fonctionner jusqu’en août 1895. Cette première œuvre sera détruite sur ordre du gouvernement malgache le 18 septembre.

    - Le Père COLIN

    Après la guerre Franco-hova, dès les premiers mois de 1896, le P. Colin regagne Tananarive. Il faudra du temps pour reconstruire, de façon plus modeste, l’observatoire. À part un voyage à Paris, via île Maurice, il ne quittera plus Madagascar, jusqu’à sa mort survenue le 10 avril 1923.

     

    Le travail scientifique

    Dès son arrivée à Madagascar, la vie du savant va être partagée, d’une part en un travail sédentaire à l’observatoire et d’autre part en de nombreuses courses à travers le pays. C’est qu’il doit prendre le relais d’initiatives prises par d’autres. Ainsi depuis 1872, Jean Laborde d’abord, puis les frères des Écoles chrétiennes et les PP. Delbosc et Roblet firent des relevés quotidiens de températures et de pressions à Tananarive. Par ailleurs, on connait la mine de renseignements ramassés par Alfred Grandidier au cours de ses explorations depuis 1869, ainsi que les travaux cartographiques entrepris par le P. Roblet depuis 1872. Le P. Colin se trouvait donc déjà devant une riche moisson de matériaux à vérifier et à exploiter.

    Cette circonstance explique l’orientation de l’Observatoire qui va être créé. On se cantonna d’abord dans des travaux pratiques: service de l’heure, géodésie, météorologie. Plus tard, on fut amené également à s’intéresser aux questions concernant le magnétisme terrestre. Çà et là, on fut mis à contribution, lors de phénomènes astronomiques passagers: éclipses de soleil, passage de Mercure devant le soleil le 9 mai 1891. Enfin, la position de Madagascar amena également le directeur de l’Observatoire à étudier de près les cyclones qui sévissent dans la région.

    La matière à observer de façon régulière ne manque pas. Plus délicat est le travail de synthèse et d’interprétation. Dès 1890, le P. Colin entreprend un énorme travail soit par des publications annuelles présentant la synthèse des diverses observations, soit par des monographies sur certains phénomènes particuliers à cette région: le régime des vents, la température, la pluie, etc.

    Promu membre correspondant de l’Académie des sciences de Paris: section géographie et navigation, le P. Colin aura le souci de communiquer les résultats de ses recherches. Son travail fut vivement apprécié et lui valut l’obtention d’un certain nombre de prix : prix Jérôme Ponti en 1890; prix Louise Bourbonnaud en 1895; prix Herbert Fournet en 1898; prix Valz, la même année et le prix Gay de l’Académie des sciences en 1903. En reconnaissance de ses travaux, il fut créé chevalier de la Légion d’honneur le 4 août 1921.

    Le musicien

    La musique ne fut pas seulement un violon d’Ingres pour le savant. C’est au contraire très tôt que se révéla son talent musical. Dès l’âge de 17 ans, il tenait les orgues de la cathédrale d’Albi. Ce don ne fut pas négligé. Arrivé à Tananarive, il sera très vite consacré organiste de la cathédrale d’Andohalo. Non seulement organiste, car c’est à lui qu’on doit également l’installation des orgues de Tananarive, Fianarantsoa et Rose-Hill (Maurice).

    La musique est aussi à Madagascar un moyen de communication, puisque le peuple malgache est musicien. Chaque semaine, le P. Colin descendait de sa colline d’Ambohidempona, pour rejoindre Andohalo où il avait organisé des classes de chant. Il s’intéressait à la musique du pays et publia en 1899 un recueil de Mélodies malgaches précédés d’une introduction sur la musique et le musicien malgache.

    L’homme et le religieux

    Sans aucune ambition humaine, le P. Colin était universellement aimé. Voici ce que dit de lui un de ses amis, le P. de La Devèze :

    Un charme prenant se dégageait de cet homme qu’on devinait familiarisé avec les plus hautes conceptions scientifiques et cependant simple, supérieurement distingué, aimable avec une réserve, j’allais dire une humilité exquise. À personne il ne refusa un service ou un acte de dévouement et y apportait une telle urbanité qu’il semblait l’obligé de ceux qui recouraient à son savoir.

    Religieux austère, pénétré de son devoir de missionnaire il avait toujours su allier les œuvres de zèle à ses travaux: la petite chapelle d’Ambohidempona est bien connue des pauvres Malgaches qui entourent l’Observatoire, et il faudrait avoir suivi le P. Colin dans ses excursions scientifiques pour savoir tout le bien qu’il a semé: quoique n’ayant du malgache qu’une connaissance sommaire, il visitait les malades, consolait les mourants. On parle surtout du savant, mais Dieu connaît les mérites de l’apôtre. Ce zèle parfois fut héroïque, comme dans cette expédition géodésique de 1896, où surpris par les rebelles, il pansait au milieu des balles son chef le capitaine Delcroix, grièvement blessé, relevait sous le feu de l’ennemi un tirailleur blessé, en soignait un autre atteint d’accès pernicieux et lui rendait les derniers devoirs.

    J. L. Peter s.j.

     



    Cet article est tiré d’Hommes et Destins: Dictionnaire biographique d’Outre-Mer, tome 3, publié en 1977 par l’Académie des Sciences d’Outre-Mer (15, rue la Pérouse, 75116 Paris, France). Tous droits réservés.

     

     


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  • Baron Charles-Philippe-Auguste CORBIERE

    né à Graulhet le 4 septembre 1759

    Représentant à la Chambre des Cent-Jours, né à Graulhet (Tarn), le 4 septembre 1759 « fils de monsieur Louis Corbière avocat en Parlement et de Delle Jeanne Roques mariés », mort à Toulouse (Haute-Garonne), le 21 juillet 1845, il débuta, le 16 janvier 1788, dans la magistrature de l'ancien régime, comme lieutenant de juge à Guitalens (Tarn); il occupa cette fonction jusqu'au 20 novembre 1790.

    Pendant la période révolutionnaire, Corbière remplit divers postes administratifs et judiciaires, et, après avoir été, du 21 novembre 1790 au 15 septembre 1791, officier municipal de Graulhet, juge de paix de ce canton de 1791 à 1792, juge au tribunal du district de Lavaur le 4 avril 1792, et commissaire du roi près le même tribunal le 8 août de la même année, il devint successivement membre du directoire du département du Tarn (novembre 1792), membre du directoire du district de Castres (an II), procureur syndic du district de Lavaur (1er messidor an III), et commissaire du Directoire près l'administration municipale de Graulhet (18 brumaire an IV). En l'an V, il rentra dans la magistrature en qualité de commissaire près les tribunaux civil et criminel du Tarn. Juge à la Cour de cassation, le 1er prairial an VII, il reçut la décoration de la Légion d'honneur lors de la création de cet ordre. L'Empire lui conféra en outre les titres de chevalier (1810) et de baron (1813) et le poste de procureur général prés la Cour impériale de Toulouse.
     

    Le 16 mai 1815, il est élu pour le département du Tarn membre de la Chambre des Cent Jours. Napoléon s'est souvenu de lui, mais, à la restauration des Bourbon, officier trop zélé et par trop bonapartiste sur-tout, il est tenu à l'écart et il faut attendre le 20 août 1830 pour le voir replacé à la tête du Parquet de Toulouse. Parfait aristocrate, il jouit d'une amène existence et, en 1832, le 28 novembre, il est fait officier de la légion d'honneur en récompense de son dévouement pour l'Empire. Il termine d'ailleurs sa carrière comme premier président honoraire à la Cour de Toulouse et c'est dans le libre et simple exercice de cette fonction qu'il s'éteint en sa 86e année à Toulouse, le 21 juillet 1845.

    Cent-Jours
    Les Cent-Jours sont la période de l'histoire de France comprise entre le retour en France de l'empereur Napoléon Ier, le, et la dissolution de la Commission Napoléon II, chargée du pouvoir exécutif après la seconde abdication de, le L'expression des Cent-Jours est un compte arrondi des jours du règne rétabli de:- dans la version réduite, il y a entre le 20 mars, date de son retour aux Tuileries, et le 22 juin, date de son abdication au profit de son fils Napoléon II);- dans la version étendue, il y a entre le débarquement de Napoléon dans le golfe Juan et le retour de Louis XVIII à Paris.. Du au, la reconquête du pouvoir par Napoléon est rythmée par son débarquement à Golfe Juan et sa marche de plus en plus triomphale vers Paris. Cette période est surnommée « le vol de l'Aigle » par l'historiographie favorable à l'empereur. Du 20 mars au, c'est le second règne impérial de. Cette période voit le rétablissement du contrôle de l'administration et de l'armée par Napoléon, la modification de la Constitution avec l'Acte additionnel, et la reprise de la guerre contre les Alliés qui s'achève par la défaite française à Waterloo (Septième Coalition), et l'abdication de l'empereur. Du 22 juin au, la Commission de gouvernement, établie à la suite de la seconde abdication, maintient l'existence des pouvoirs exécutifs pendant deux semaines, puis laisse remonter sur le trône Louis XVIII, alors réfugié à Gand, après l'occupation de Paris par les armées britanniques et prussiennes.

    DOCUMENTS INEDITS

    Titre de baron, accordé par décret du 27 janvier 1813

    Armoiries : D'azur à la fasce de gueules, accompagnée de trois coeurs d'or, deux en chef, un en pointe ; franc-quartier des barons procureurs généraux de cours impériales, brochant au neuvième de l'écu ; pour livrées les couleurs de l'écu.

     - Baron Corbière

    Titre de chevalier, accordé à la suite du décret du 25 prairial an XII le nommant membre de la Légion d'honneur.

     

     - Baron Corbière

     

     - Baron Corbière

     - Baron Corbière

     - Baron Corbière

     - Baron Corbière

     - Baron Corbière

     - Baron Corbière

     - Baron Corbière

     - Baron Corbière

     - Baron Corbière

    LE JOURNAL DE TOULOUSE DU 25 JUILLET 1845

     - Baron Corbière

     - Baron Corbière

    Texte paru à la suite son décès

    M. le Baron Corbière était né en 1759. Pendant cette longue vie, dont une grande partie a été consacrée au service de son pays , il avait su , par un caractère essentiellement droit , par un inviolable dévouement à tous ses devoirs, conquérir l'estime universelle dans les situations diverses où il avait été placé. Le 4 septembre 1791 il fut nommé juge de paix du canton de Graulhet ; appelé comme juge au tribunal du district de Lavaur le 4 avril 1794, il fut placé le 8 août suivant au poste de commissaire du roi près le même siège. Dans cet emploi son énergie et son activité attirèrent l'attention sur lui ; le 1er novembre de la même année il devint membre du directoire du département du Tarn. Mais s'il était ferme et ardent dans ses convictions, il était , avant tout , ennemi de tous les excès. Dans sa rude franchise il ne sut point cacher sa pensée sur les désordres dans lesquels la révolution s'égarait, il fut révoqué le 10 novembre 1793 et emprisonné comme suspect. À la suite de la journée du 9 thermidor, il fut rendu à la liberté, et le 17 juin 1795 le district de Tarn l'eut pour procureur-syndic. Il ne tarda pas à rentrer dans la magistrature. Il dut se faire remarquer par de bien éminentes qualités dans l’emploi de commissaire du gouvernement près les tribunaux civils et criminels du département du Tarn qui lui fut confié le 23 novembre 1795, puisque moins de quatre ans après le 14 avril 1799, il fut nommé Juge à la Cour de cassation. Mais il sentait que c'était dans son pays surtout et dans les fonctions actives du ministère public qu'il devait rendre de plus utiles services, et le 24 mai 1800, il fut nommé procureur-général près la cour d'appel de Toulouse. Il fut attaché en la même qualité à la Cour impériale lors de sa création en 1811, et remplit cette place jusqu’au moment où, entonné par la réaction de 1815, il fut destitué le 31 août de cette année. Un des premiers actes du gouvernement actuel a été de le réintégrer dans un poste qu’il avait si bien occupé ; il n’a cessé de s'y montrer animé d’un esprit de conciliation qui n'étonne point de la part d’un homme, dans le cœur duquel il n'y avait point de place pour le ressentiment. Il est demeuré digne de lui-même dans ce poste jusqu'en 1833 ; à cette époque il quitta les fonctions publiques avec le titre de premier président honoraire. Porté comme candidat au sénat conservateur en 1809 par le département de la Haute-Garonne il a été député du département du Tarn à la chambre des représentants en 1815; et de 1833 à 1849 il a été envoyé par le canton de Graulhet au conseil général de son département, Des témoignages si nombreux et si persévérants de l'estime de ses concitoyens,de la confiance du gouvernement suffiraient à l'éloge d'un homme. Pour prouver combien M. le baron Corbière était digne de si honorables suffrages , il ne faut que rappeler la part qu'il a prise à la formation de la cour d'appel et de la cour impériale, la salutaire impulsion qu'il a contribué à donner à leurs travaux, l’infatigable activité qui pendant 15 ans, l'a engagé à entrer à presque toutes les audiences de la chambre civile, sans que jamais un seul détail de son administration ait été négligé, cette inaltérable fermeté qui faisait de lui le gardien sévère de la discipline et le défenseur ardent des prérogatives de la magistrature. Chacun a rendu justice à cette inflexible droiture qui ne lui a jamais permis de dissimuler une vérité utile, à cet amour de la justice qui n’a jamais su sacrifier un droit ou se courber devant la faveur. Les personnes qui l'ont bien connu se plaisent à dire comment il savait unir à cette énergie de caractère les qualités de cœur qui font aimer. C'est le sentiment de tous ceux dont il a partagé à diriger les travaux. Il n'y a pas eu un membre de son parquet à qui il n’ait inspiré une affection véritablement filiale. C'est qu’ils formaient pour lui comme une famille dont il était toujours prêt à faire valoir les droits, à défendre les intérêts. Les magistrats de la cour, et ceux des tribunaux du ressort n'ont cessé de l'environner de leur respect et de leur attachement dans sa retraite. Il s'est éteint après une courte maladie , dans laquelle il a dès le premier jour, jugé la gravité de son mal. Mais la vue du danger n'a pas un instant troublé la sérénité de son âme. Une vie si bien remplie l'avait préparé à être ferme et résigné en présence de la mort. Ses obsèques ont eu lieu ce matin, ainsi que nous l'avions annoncé. On y remarquait la cour royale en robes rouges, le tribunal de première instance et toutes les autorités civiles et militaires. 

     - Baron Corbière


     


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  • GUY LAPORTE

     

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    GUY LAPORTE était né le 15 décembre 1952 à Beaufort

    Au début des années 1980, Jacques Fouroux avait sélectionné le joueur de Graulhet aux côtés de Pierre Berbizier. C’est notamment grâce à la précision de ses coups de pied sur les pénalités et les drops que la France avait réussi le Grand Chelem en 1981 dans le Tournoi des Cinq Nations.

    Seize fois sélectionné avec l’équipe de France, il ajoutera un second Tournoi en 1986 à son palmarès. Un an plus tard, Guy Laporte sera du voyage en Nouvelle-Zélande et en Australie pour la première Coupe du monde de l’histoire du ballon ovale.

    https://france3-regions.francetvinfo.fr/image/aH4q1RHn_1yuIVSuaaTOSDnAZgQ/930x620//filters:format(webp)/regions/2022/01/29/61f54a136a94e_laporte.jpg

     

    Conseiller municipal et régional

    Malgré une demi-finale de Championnat de France en 1986, Guy Laporte n’a jamais pu connaître la joie d’un titre avec son club de Graulhet, dont il était devenu le coprésident voilà trois ans.

    https://media.sudouest.fr/8132822/1000x500/a1-6268445-16268445.jpg?v=1643456011

    À la fin de sa carrière de joueur, il troquera son maillot pour un gros pardessus de dirigeant : élu fédéral sur la liste de Bernard Lapasset, il devint en 1993 président du comité de sélection et manager du XV de France et directeur de tournée.

    En parallèle, Guy Laporte s’était également investi en politique. Sur l’aile droite. Gérant d’une société de cuirs et de peaux à Graulhet, il s’était fait élire conseiller municipal et régional sous l’étiquette RPR. En 1989, candidat à la mairie de Graulhet, il sera battu de 15 voix seulement.

    Barbarian Rugby Club | Fiche joueur

     

    Dans un communiqué le Sporting Club Graulhétois fait part de sa stupeur et de son infinie tristesse : « Bien plus qu’un Président, toujours inquiet pour ses protégés, Guy était un véritable papa pour ses joueurs. Un grand Monsieur vient de nous quitter et de rejoindre le panthéon de l’ovalie »

    TEXTE : LE PARISIEN / WIKIPEDIA

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    - Adieu à Guy LAPORTE

     

    Toute la presse nationale et internationale met en une la disparition brutale 
    de Guy LAPORTE...

    The Sun

    - Adieu à Guy LAPORTE

     

    - Adieu à Guy LAPORTE

     

     

    - Adieu à Guy LAPORTE

    - Adieu à Guy LAPORTE

      

    Le rugby pleure Guy Laporte, le "Lucky Luke du coup de pompe"

     Gérard Durand a joué pendant 12 ans avec Guy Laporte au Sporting-Club graulhétois. Le correspondant local rugby à La Dépêche du Midi se souvient.

     

    Je m’en souviens comme si c’était hier. En septembre 1975, pour ma première apparition en équipe 1, contre Nîmes, Guy était à mes côtés. Je n’en menais pas large. Nous évoluions en groupe B. J’étais encore junior, lui au presque début d’une carrière prometteuse. C’était déjà le boss. Le message de l’entraîneur, avant d’entrer sur le terrain était presque consacré exclusivement à la prestation d’un seul bonhomme : "Guy, d’entrée tu allumes une chandelle. Je veux tout le monde dessous !" "Guy, avec le vent dans le dos, fais promener l’arrière !" "Guy, à portée, envoie les drops !". Et nous dans tout ça ? "Les avants, il faudra sortir les ballons en mêlée et en touche" Bon d’accord. Notre boulot, pour nous les gros, se limitait à la conquête. Ensuite, nous faisions confiance au canonnier maison. En se relevant, nous pouvions admirer la courbe des drops qui passaient entre les barres. Sacrée récompense. Et ça a duré, duré. Combien de matchs nous a-t-il fait gagner ou y a-t-il activement participé à la victoire ? Incalculable. Même les Stade Toulousain, Monteferrand, Toulon sont tombés sur le pied têtu et ô combien précis du natif de Rieumes. Aucune grosse écurie n’a résisté à sa botte. Il y avait aussi des dimanches particuliers, quand les sélectionneurs annoncés en tribune venaient encore au stade de Crins, en repérage pour l’équipe de France. Ces jours-là, Guy était un autre homme : un torero dans sa bulle, un Lucky-Luke du coup de pompe. On en venait même à chopper les maillots de la troisième ligne adverse pendant de longues secondes pour lui permettre de préparer sereinement son attaque de ligne ou son "coup de pied tombé" comme on disait chez les anciens. Et tant pis si les ailiers ne touchaient pas une gonfle. Naturellement, Guy était un leader. Sur le terrain le dimanche, dans ses entreprises en semaine, dans l’arène politique en soirée. On le sentait prêt à tous les défis. Avec la main sur le cœur, et le cœur sur la main. Le plaisir de jouer ensemble a duré douze saisons, marquées par de belles empoignades, des succès fêtés par toute une ville. Il y eut aussi des défaites cuisantes. Pendant deux saisons nous n’étions plus invincibles à domicile. Même dans l’adversité, même quand nous souffrions, même quand nous prenions une raclée, le Laporte ne se décourageait pas. Jamais. Il était de toutes les joies, de toutes les peines. Alors oui, j’ai le souvenir d’un brave type et d’une chanson dédiée à son sport, qu’il entonnait les grands soirs de victoire. Aujourd’hui, j’ai envie de la fredonner : "Chez nous de Toulouse à Paris, sous le soleil de notre beau Midi, en naissant nous aimons le rugby. De l’Angleterre à l’Australie, nous triomphons de tous les grands derbys, sur tous les stades il fait la loi, notre vaillant et valeureux coq gaulois" C’est sa chanson, c’est aussi la nôtre. Je pense à sa fille Laurelaï, à ses proches, à sa famille. Je pense aux joueurs qui ont eu le bonheur de jouer avec lui. Guy tu es un sacré mec.
     
    Gérard Durand  -© LA DÉPÊCHE DU MIDI

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    ADIEU A GUY LAPORTE


     

    - Guy LAPORTE

    Les joueurs de Graulhet ont porté le cercueil - © DDM Michel VIALA / MAXPPP - Michel VIALA

    "Guy était un meneur d’hommes, un vrai, un pur"

    Bernard Laporte, le président de la FFR avait fait le déplacement pour assister aux obsèques. DDM, MV.

    Bernard Laporte, le président de la FFR avait fait le déplacement pour assister aux obsèques. DDM, MV.

    Adieu l'artiste :
    le dernier hommage
    à Guy LAPORTE

    Par Vincent Franco via Midi Olympique

     

     
    CARNET NOIR - La famille rugby a rendu un dernier hommage à Guy Laporte, brutalement décédé vendredi dernier. Certaines légendes du ballon ovale étaient présentes pour honorer la mémoire du demi d’ouverture aux 16 sélections avec le XV de France.
     
    Les cœurs étaient lourds, ce mercredi après-midi à Beaufort (31), petit village de Haute-Garonne qui a vu arriver près d’un millier de personnes, toutes venues rendre un dernier hommage à Guy Laporte, décédé ce vendredi 28 janvier. Emporté par un infarctus, l’ancien demi d’ouverture laisse derrière lui différentes générations dans la peine. Ce mercredi, dès quatorze heures, les discussions entre jeunes et moins jeunes allaient bon train autour de l’église beaufortaine. Chacun voulant raconter ses anecdotes vécues avec Guy Laporte, ou ses derniers souvenirs. Ceux qui restent, encore aujourd’hui.   Au cœur de la foule, on reconnassait Gérard Durand et Daniel Revailler, avec qui il a joué sous le maillot de Graulhet, mais également de grands noms du rugby français comme Bernard Laporte, Pierre Berbizier, Yannick Jauzion ou encore Serge Blanco. Des légendes du rugby français qui étaient venues se recueillir, en hommage à l'un des leurs. Car oui, Guy Laporte est une légende du rugby tricolore, lui qui a remporté le Grand Chelem en 1981 avec les Bleus puis disputé la finale de la Coupe du monde en 1987. Tout ce beau monde était paré des couleurs rouge et noir. Celles du Sporting Club Graulhétois, dont Guy Laporte a porté les couleurs entre 1972 et 1988. Les joueurs actuels du SCG avaient revêtu pour l’occasion des tuniques en rapport avec le club tarnais.Blanco : « C’est une partie de ma vie qui s’envole »
    Les discussions étaient nombreuses avant que le corbillard ne fasse son apparition dans la grisaille de Beaufort. À 15h, le silence a envahi le petit village pour honorer la mémoire de l’international aux 16 sélections. Les yeux embrumés de certains accompagnaient les regards perdus d’autres. Le défunt était suivi par trois de ses proches, portant chacun un maillot de Graulhet floqué du numéro dix, et une tunique du XV de France. Comme un symbole, ce sont six joueurs graulhétois qui ont porté le cercueil jusque dans l’église. Parmi eux, on retrouvait Saimoni Nabaro et Vakhtang Maisuradze. Deux recrues dont Guy Laporte était fier au SC Graulhet. Deux anciens joueurs du Sporting Club Albigeois qui considéraient leur président comme un « papa ». Ils avaient notamment pris l’habitude de déjeuner ensemble, la semaine. Pendant près d'une heure et demi, les discours se sont ensuite enchaînés, retraçant tous la vie du génie français, qui en a terrassé plus d’un grâce à son jeu au pied. Discret dans la foule, Serge Blanco ne cachait pas sa tristesse : "C’est une partie de ma vie et du patrimoine français qui s’envole. On a gagné ensemble le Grand Chelem en 81, puis on a disputé la Coupe du Monde. J’ai vécu de grands moments avec lui, j’ai eu la chance d’être sur le terrain à chacune de ses sélections." Également présent, Yannick Jauzion ne tarissait pas d’éloges : "Je l’ai seulement côtoyé en tant que président. C’était un homme qui adorait échanger, je n’ai que de bons souvenirs avec lui. Étant toujours très attaché à Graulhet, il est normal pour moi d’être ici, pour lui rendre un dernier hommage." C’est son ami de toujours, Gérard, qui aura le dernier mot de cet après-midi fort en émotions pour la famille rugby et la famille graulhétoise. Champion de France de troisième division en 1972 avec Rieumes et bien évidemment Guy Laporte, il termina son discours par ces mots : « Adieu l’artiste ! ».

    - Guy LAPORTE

     

     


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  • Adieu à Huguette PUECH

    1927-2022

    Figure graulhétoise de l'enseignement Huguette PUECH née à Graulhet en 1927 vient de tirer sa révérence le 4 janvier 2022

     

    Elle avait participé à ce blog en traduisant des textes en occitan sur les cartes postales des types du Tarn

    - Adieu à Huguette PUECH

    Ici en compagnie de René AZEMAR (BARTOME) au micro de Radio Val Dadou

    - Adieu à Huguette PUECH

    Ses parents tenaient une épicerie rue Barricouteau " Tout est bon "

    - Adieu à Huguette PUECH

    PHOTOS D'ENSEIGNANTS

     - Adieu à Huguette PUECH

     Au premier rang de gauche à droite

    FREZOULS - X - BASSE - SEGONNE - PUGINIER - CAYLA - CATHALA - FRAYSSINET

    Debout de gauche à droite

    ESPINASSE - SEGONNE - MARTY - PUECH - VAISSE - LANDES - PECHOU - BARTHELEMY - AZEMAR - FRAYSSINET

     

    - Adieu à Huguette PUECH

     

    De gauche à droite

     M. Vaïsse - Mlle Amalric - Mme Basse - Mlle Puech - M. Puginier - Mlle Gineste - Mlle Alibert - Mme Vaïsse - MM. Segonne, Frayssinet, Marty.

     


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  • - Docteur Pémille

    Martin-Clément Vialatte de Pémille

    11/11/1862 - 11/11/1915

    - Docteur Pémille

    Fils d'une famille aristocratique les Vialatte de Pémille, Martin Clément nait le 11 novembre 1862 à Graulhet Place du Mercadial - Il obtient de l'Académie de Montpellier son diplôme de médecin le 9 août 1888. D'abord médecin militaire à Oran, il rentre en France et à Graulhet où il s'installe médecin. Homme généreux et à l'abri du besoin il soulage pour rien bien souvent la misère dans les quartiers des ouvriers. De jour comme de nuit son attelage trotte , par n'importe quel temps. Ami intime d'Achille Manavit il met sa plume au service de la poésie avec un talent indéniable. Lors de la grande grève de 1909-1910 il soigne tour à tour les gendarmes de Graulhet et les gendarmes mobiles qui maintiennent l'ordre, tout en étant proche des ouvriers grévistes qu'il aide généreusement. C'est en faisant réparer la blague à tabac d'un gendarme qu'il a le trait de génie qui fera de lui le créateur et le promoteur de la maroquinerie graulhétoise. Lors de la guerre de 1914, il soigne les blessés hébergés et soignés à la propriété de Nabeillou, pour cette raison appelée " La Croix Rouge" , il initie quelques militaires à la fabrication de portefeuilles en jaspé et basane, ainsi se créent des petits ateliers de famille qui donneront naissance à l'artisanat local avant qu'il devienne la maroquinerie graulhétoise. Pour eux il achète sur Paris des fermoirs, boutons-pression et autres fournitures. Personnalité  appréciée , il prononce l'éloge funèbre du Capitaine Mauriès et favorise l'installation de confrères. Malheureusement sa santé décline et le 11 novembre 1915 il décède à 53 ans - La municipalité donne son nom à une rue du quartier Saint-Jean et plus tard en 1987 le Lycée technique de Graulhet portera son nom. Sa fille Thérèse épousera en 1920 l'Enseigne de Vaisseau et futur Commandant Galou.

    LE LYCÉE PROFESSIONNEL

    - Docteur Pémille

    - Docteur Pémille

    - Docteur Pémille

    - Docteur Pémille

     

     

    Quelques coupures de presse de la Dépêche concernant quelques interventions du bon docteur

    21-10-1900

    - Docteur Pémille

    03-11-1902

    - Docteur Pémille

    LE BLASON DE LA FAMILLE VIALATTE DE PEMILLE

    - Docteur Pémille

    MONTRE DU DOCTEUR

    - Docteur Pémille

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    - Docteur Pémille

    - Docteur Pémille

    - Docteur Pémille

     

     

    Merci à Thierry Vialatte de Pémille

     

     


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    - Hommage à Jean ROUZET

    Le docteur Jean ROUZET est décédé le le 8 décembre 2020 à l'âge de 95 ans.
    Le blog MÉMOIRES DE GRAULHET lui rend hommage à travers
    un texte de Pierre AUSTRUY et autour d'une riche iconographie.

     

     

    - Hommage à Jean ROUZET

     

    Au début des années 50 il avait pris la succession de son père le Dr Eugène Rouzet, médecin comme lui qui avait soigné avec dévouement, compétence et désintéressement la population graulhétoise, le maire Dumontier avait plus tard donné son nom à la  rue des ânes dans laquelle il avait son cabinet. 

    - Hommage à Jean ROUZET

    - Hommage à Jean ROUZET

     Eugène ROUZET le père de Jean ROUZET

     

    En 1951 alors qu'il finissait ses études de médecine, avec quelques amis dont Georges Vergnes et Hervé Quinté, ils créèrent le Club des cinéastes amateurs de Graulhet (CCAG) : M. Maurice Sabin  président, Georges Vergnes secrétaire, Louis Barrière  trésorier ; les membres du bureau étaient, entre autres : MM. Jean Austruy, Maurice Béteille, Maurice Bonsirven, François et Michel Cathala, Louis Cros, Jean Durand, Pierre Desprats, Darius Fabre, Henri Mendès, Robert Nespoulous, André Peyrusse, Claude Ribes, Jacques Ribes, Michel et Françoise Ribes, Georges Ravari, André Rodier, Jean Rouzet, Pierre Sudre, Jean Tignol, Henri Valentin, Claude et Robert Vergnes, Marcel Vieu.

    - Hommage à Jean ROUZET

    Jean ROUZET à la caméra

    Ce club très dynamique participa à de nombreux concours dans les années 50 et nous a laissé des documents importants et intéressants sur notre ville à cette époque.

    - Hommage à Jean ROUZET

    Montage de films et sonorisation avec Michel RIBES

    - Hommage à Jean ROUZET

    - Hommage à Jean ROUZET

    Repas Club Photo Michel RIBES, Louis CROS, Jean ROUZET et E de BEHR

     

    En septembre 1961, toujours avec Georges Vergnes, Maurice Sabin, Henry Manavit, Marcel Vieu, Georges Ravari, il participe à la création du 1er syndicat d'initiative.

    - Hommage à Jean ROUZET

    Maurice SABIN

    - Hommage à Jean ROUZET

     

    De ce groupe, passionné de photo, naquit la première manifestation officielle de la "Basane d'Or" le 8 juillet 1962.

    - Hommage à Jean ROUZET

    Remise des trophées de "la Basane d'Or", Jean Dieuzaide 1er à gauche et
    Jean Rouzet à droite du lauréat.

     

    C'était le premier salon tarnais d'art photographique dont le jury était présidé par Yan (Jean Dieuzaide).

    Participaient alors à cette manifestation : André Rodier, Michel Ribes, Raymond Fau, Jean Rouzet qui fut très souvent récompensé pour la qualité de ses photos en figurant au palmarès.

     

    Jean Rouzet, deux fois deuxième prix, récompensé par Geneviève Ribes, Jacques Mariette et le maire Claude Fita. L'exposition Basane d'Or est à visiter tous les après-midi du lundi au samedi dans les salons de la Far rue du Général-Sudre.

     

    En 2013 Jean Rouzet, deux fois deuxième prix, récompensé par Geneviève Ribes, Jacques Mariette et le maire Claude Fita.


     

    Passionné par son métier et toujours à l'avant-garde, Il avait été à l'origine du 1er groupe médical créé le 24 janvier 1964.  Il y avait au départ les docteurs : Rouzet, Cunac, Tesseyre, et le couple Pontier. C’était à l’époque le 1er groupe de 5 médecins en France.

     

    LES FONDATEURS DU GROUPE MÉDICAL

     

    - Hommage à Jean ROUZET

    Roger TESSEYRE

    - Hommage à Jean ROUZET
    ANDRÉ PONTIER

    - Hommage à Jean ROUZET

    Jeanne PONTIER-HUC

    - Hommage à Jean ROUZET
    André CUNAC

    - Hommage à Jean ROUZET

    Jean ROUZET

     

    Il avait été un des premiers à envisager l'informatisation des cabinets médicaux. Comme son père, sa compétence, son dévouement et sa profonde humanité l'avaient rendu très apprécié et aimé des Graulhétois.

     

    Pierre AUSTRUY
    (photos Pierre AUSTRUY / François MAZENS)

     

    Exposition organisée par l’association Mémoire sociale graulhétoise du 3 au 27 novembre 2021

     - Graulhet rend hommage à Jean ROUZET

     - Graulhet rend hommage à Jean ROUZET

    La Dépêche du 20/10/2021

     - Graulhet rend hommage à Jean ROUZET

    Les anciens Graulhétois se souviennent du docteur Jean Rouzet, sa 2CV bleu ardoise, sa mallette de cuir tabac, son stéthoscope chromé et son éternel sourire et optimisme.

    Et certains se rappellent de sa passion pour l’art roman et la musique classique mais surtout pour la photographie et le cinématographe. C’est le cas de Marie-Claude et Michel Escourbiac, de Pierre Austry, de Jeanine Bressolle, de François Danet et de Bruno Taurines qui vont dévoiler au travers d’une exposition publique, le talent annexe du praticien décédé l’an dernier. "C’est au soir de ses obsèques que nous avons décidé ensemble de lui rendre hommage" précise Marie-Claude Escourbiac. Installé en 1952, le docteur Rouzet a participé au premier concours photo de l’Eveil Artistique initié par Hervé Quinté poète local. Puis il a été à l’origine de la création du club des cinéastes amateurs, et de la Basane d’Or, premier concours photo du département. Insatiable découvreur de matériel, il a privilégié les sujets humains, au fil de ses rencontres, de ses vacances, de ses voyages. "C’est finalement la vie de Jean Rouzet que nous racontons à travers cette expo" reconnaît Pierre Austruy. Durant plus de cinquante ans, Jean Rouzet aura amassé un gisement impressionnant de documents que la famille a rendu accessible. On retiendra ces "trognes" de paysans aveyronnais sur le marché, ces randonnées en Aubrac, ces toits de Graulhet autour de Notre Dame qui a servi d’introduction à tous ses reportages, mais aussi ces films dans années 50, le concours de pêche à St Hilaire, la "surprise-partie chez Lily" au château de Lésignac. "Dans notre travail de répertoriage, nous avons eu des choix à faire. Mais à chaque sujet nous avons essayé de mettre des noms sur des visages" conçoit Pierre Austruy. "Nous espérons que cette première exposition va susciter des réactions. Que les éventuels possesseurs de photos et films sur Graulhet seront tentés de les rendre publics" concluent les six initiateurs d’une exposition que les Graulhétois de tous âges sont invités à visiter.

    Expo du 3 au 28 novembre, salle de la Démocratie à la mairie. Projection publique du film le 18 novembre au cinéma Vertigo, puis le 24 novembre à l’association Temps Libre.
     
    GD

     Début 2022...la rue du Docteur ROUZET
    est devenue la rue des Docteurs ROUZET
    Les Docteurs ROUZET ont habité cette rue, cette rue qui a changé souvent de noms : Rue Dézane ou rue des Ânes, Rue Édouard Branly, Rue Docteur Rouzet et maintenant Rue des Docteurs Rouzet en hommage au Docteur Jean ROUZET récemment décédé.

    - Docteurs ROUZET

    La rue se nomme ainsi mais porte également l'ancien nom...

    - Docteurs ROUZET

    Retrouvez l'article sur le Docteur ROUZET ici

     


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  • un illustre graulhétois...

    PIERRE-MAX DUBOIS

    1930-1995

    On exprime tout en art, du moment que le cœur vibre

    et que l'esprit surveille.

    - Pierre-Max DUBOIS

     

     

    Pierre-Max DUBOIS (1930-1995), né à Graulhet dans le Tarn, fait ses études musicales au Conservatoire de Tours, où il obtient un prix de piano à l'âge de 15 ans, et montre également une grande précocité en tant que compositeur, puisque c'est à 19 ans qu'il reçoit, de la Radio, sa première commande. 

    - Pierre-Max DUBOIS

    Au Conservatoire National Supérieur de Musique de Paris, il a suivi les cours de composition de Darius Milhaud qu'il décrira comme son maître adoré. Se tenant résolument à l'écart des courants de la musique concrète, dodécaphonique et sérielle, il opte pour une musique tonale et mélodique, estimant que la musique est une chose distrayante et naturelle et proclamant j'adore l'humour et je n'ai pas la prétention de faire tourner le monde à l'envers. Deux ans avant sa mort, il déclarait encore je suis heureux avec ma musique et je ne regrette rien.

    - Pierre-Max DUBOIS

    - Pierre-Max DUBOIS

    - Pierre-Max DUBOIS

    Premier Grand Prix de Rome en 1953, Grand Prix musical de la ville de Paris en 1964, Grand Prix de la musique symphonique légère à l'ORTF, responsable, de 1967 à 1995, de la classe d'analyse et de culture musicale au Conservatoire National Supérieur de Musique de Paris, tout en poursuivant ses activités de pianiste et de chef d'orchestre, il est l'auteur de plus de 150 compositions dans des genres variés, allant de la musique orchestrale et instrumentale (pour une très grande variété d'instruments), à la musique pour la scène (ballets, ballet-bouffe, opéra) en passant par la musique vocale.

    Selon Alec Mellor, il s'est illustré par des partitions de grande allure, composées à la demande du DH. Se voulant voyageur entre les différentes obédiences, il appartenait en 1974 à plusieurs, selon Roger Cotte, qui cite parmi ses partitions maçonniques le Concert des Eléments et une musique pour l'initiation. 

    - Pierre-Max DUBOIS



    En 1966, la firme RCA-Victor a édité un disque noir intitulé Anthologie de Musique Rituelle maçonnique contemporaine, comportant 5 oeuvres de Pierre-Max Dubois (qui dirige lui-même l'orchestre) :Entrée des dignitaires
    Cycle I (qui suit la séquence de l'Initiation au 1er grade)
    Cycle II (2e grade)
    Cycle III (3e grade)
    Sortie des dignitaires
    D'après la pochette de ce disque, la devise de Pierre-Max Dubois était : On exprime tout en art, du moment que le cœur vibre et que l'esprit surveille.

     

    - Pierre-Max DUBOIS

    - Pierre-Max DUBOIS

    - Pierre-Max DUBOIS

    L'hommage de Maguy PAVANO (Compositrice. - Élève de Darius Milhaud et d'Olivier Messiaen. - Productrice de radio)

    - Pierre-Max DUBOIS

    Années 50 ! Compositeurs en herbe, essuyant les bancs de la grande maison de la rue de Madrid, nous étions à l'affût des audaces de Donaueschingen et croisions verbalement le fer entre descendants du soleil debussyste et preux chevaliers d'un soleil, plus ascétique celui-là, qui éclairait les eaux du jeune Boulez (Le soleil des eaux) - 1951. Les sons nouveaux de la musique concrète nous sollicitaient aussi. En un mot, nous étions tous véhémentement certains de reconstruire le monde et d'ajouter à l'histoire de la musique un chapitre déterminant. Cependant, chez Milhaud, chez Rivier, bravant avec une apparente insouciance ces houles novatrices, un jeune homme racé, élégant, tout droit venu de son Languedoc natal via le conservatoire de Tours (où il avait glané les prix de clarinette, d'harmonie et de piano), se mouvait avec ingéniosité dans les sentiers de l'écriture tonale. Je me souviens de ces heures passées autour du piano sur lequel chacun de nous était prié par le Maître de réduire sa dernière œuvre d'orchestre. Nonchalamment, Pierre Max Dubois prenait place au clavier. La vingtaine encore toute proche, il égrenait devant nous, avec cette aisance pianistique qui laissait, en 1951, pantois le jury du concours de piano, les volutes légères de cette "Suite humoristique" qui ferait bientôt place à l'ébouriffant "Divertissement" valant prix de composition en 1953. Certes, ce Pierre Max Dubois était de la graine de Prix de Rome ! Et, jeunesse tourangelle oblige, dans le sillon des "Contes drolatiques" de Balzac, notre ami eut l'heureux destin de "s'esbaudir" en loge à ce rabelaisien "Rire de Gargantua "imposé pour la finale de ce Premier Grand Prix de Rome, obtenu haut la main en 1953. Dès lors, force était bien de reconnaître à ce parfait musicien, querelles d'esthétique mises à part, la plus complète maîtrise d'écriture dans la veine d'excellence d'un moderne Chabrier.

    Le temps des études passé, chacun prit son chemin dans la voie de la musique plurielle qui charriait son lot d'influences, de réflexions, de réalisations. J'appris que Pierre Max Dubois, tout en privilégiant la composition, opus par opus, ne négligeait pas la carrière de pianiste ni même celle de chef d'orchestre. J'appris encore que, de 1967 à 1995, il assumait la classe d'analyse et de culture musicale au C.N.S.M. de Paris. Complète connaissance donc des divers systèmes compositionnels. Mais le compositeur, lui, ne semblait nullement hanté par les problèmes de langage qui marquaient notre époque. Toujours le même piquant, la même spontanéité, la même habileté ; aucune influence des divers courants de la recherche, toujours cette même ironie. Les titres se moquaient de tout, de lui-même peut-être : "Musique pour un western" (espiègle condensé de toutes les recettes des films des années 50), une java pour orchestre, "La grande truanderie", "Quintette burlesque"... Un jour, je découvris son disque de "Musique ésotérique". "Quoi, pensais-je, notre damoiseau cacherait-il sous ses alertes pirouettes quelques profondes méditations ?" La réponse vint au cours d'une conversation : "Je suis de caractère primesautier mais une partie de ma personne, cachée, est certes la plus sérieuse ; pourtant, ce caractère m'incite à écrire une musique plus gaie. J'adore l'humour et je n'ai pas la prétention de faire tourner le monde à l'envers."

    En 1993, au cours d’un entretien radiodiffusé réalisé à Radio France, je retrouvai Pierre Max Dubois. Au fringant jeune homme, la maturité faisait place. Les traits alourdis, le visage buriné, la démarche appesantie démontraient que la maladie avait fait son œuvre. Pourtant, cet héritier inavoué de Satie ou du décapant Poulenc de la première période n’avait rien perdu de cette finesse du langage où chaque mot, comme les notes, était pesé. A l’audition des Dentellières de Bruges, il me définit la pièce comme “une musique qui coule”, tandis que dans La comète (extrait de Musique dans l’espace), les trompettes “tricotent”, se plût-il à souligner, avec les fils complexes de sourdines rarement employées. Conversation sans prétention aucune autour d’un micro, le compositeur admettant qu’au cours des années de sa carrière, son évolution ne fut pas très grande : “La musique, pour moi, est une chose distrayante et naturelle, j’écris aujourd’hui comme j’écrivais hier. En un mot, je suis “la bonne pondeuse” car, en tous genres, je crois avoir écrit autant que Milhaud, mon maître adoré”.

    - Pierre-Max DUBOIS

    Impressionnante production, en effet, qui ne néglige aucune forme, allant des piécettes destinées à la formation des jeunes instrumentistes jusqu’à ce Quartettuccio, quatuor miniature pour cordes inscrit au répertoire du quatuor Enesco. De l’orgue à la harpe en passant par l’accordéon de concert, la guitare, la clarinette basse, aucun instrument n’est le parent pauvre de cette écriture musicale qui fait aussi la part belle au saxophone, instrument encore utilisé avec prudence par les compositeurs. Pierre Max Dubois, lui, le fait valser, respirer ; il l’unit à ses cousins de tessitures différentes ou encore le traite en soliste face à un orchestre symphonique (Deuxième concerto pour saxophone). Mais, en ce jour de 1993, alors que notre entretien radiophonique s’achevait, je demandai à Pierre Max Dubois quel pourrait être le mot de la fin ; après un court silence, je m’entendis répondre : “Je suis heureux avec ma musique et je ne regrette rien”.

    Son sourire se figeait, deux ans plus tard, laissant une place à part dans le monde de la musique, un vide difficile à combler en nos temps troublés, celui d’une cocasserie d’un homme, en majorité de l’œuvre, dans l’esprit de la pirouette bien française qui s’étend de Couperin à l’impertinence du Coq et l’Arlequin de Cocteau.

    © Maguy Lovano

    - Pierre-Max DUBOIS


     

    - Pierre-Max DUBOIS

     

    - Pierre-Max DUBOIS

    Pour aller plus loin dans les œuvres de Pierre-Max DUBOIS


    https://www.billaudot.com/fr/composer.php?p=Pierre-Max&n=Dubois

    https://musicalics.com/fr/compositeur/Pierre-Max-Dubois


     


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