• - Le Graulhet Républicain 18 mai 1957

    - Le Graulhet Républicain 1957 (rugby)

     1957

    POÈME en une du GRAULHET RÉPUBLICAIN

    En tout bien, tout honneur
    Avec notre admiratif hommage
    A notre valeureux «  SPORTING-CLUB GRAULHETOIS »

    Voici les « Trente » . Ils ont vaillamment combattu !
    Mais, pourquoi faut-
    il donc qu'en l'unique dimanche
    Où deux compétiteurs demeurent manche à manche,
    L'un doive
    s'incliner, qu'on n'a pas abattu ?

    Pourrait-on abdiquer ? Dire qu'on a rompu ?
    Les points sont là : Marqués ! Équilibrant la chance :
    Égaux partout ! Alors ?
    La belle ou la revanche ?
    bien, non ! La victoire est à ceux qui n'ont pu !

    SPORTING ! Votre action parle un autre langage !
    Lorsqu'on vous fait buter sur l'on ne sait quel âge
    Dont on devrait vous rendre au contraire, l'honneur.
    Voici qu'on vous
    impose - est-ce une erreur..ou pire
    Une loi qu'on requiert ! Mai
    s, nous pouvons bien dire :
    « Où il n'est nul vaincu, il n'est point de vainqueur !

     Paul CALVIGNAC -  Graulhet ce 14 mai 1957.

    - 1957 : Potins du Rugby !

     

    - 1957

    Le Bar des Sports 

    REPRODUCTION INTÉGRALE
    des articles "Rugby" du
    GRAULHET RÉPUBLICAIN
    du 18 mai 1957

    HONNEUR AU SPORTING !
    Honneur aux invaincus !

    Il était 18 h 30 quand les basketteuses du Foyer Léo Lagrange offrirent de magnifiques gerbes rouge et noire aux joueurs et aux dirigeants du Sporting Club Graulhétois, suivies par un groupe de fillettes des quartiers Pannessac et Grand-Rue qui firent de même, s'associant ainsi à l'hommage de la Municipalité envers nos joueurs.
    Le soleil presque crépusculaire s'était paré de rouge et le large pesage de Crins était noir de monde. A la porte principale flottaient les pavillons rouge et noir.Le cortège s'ébranla avec la Clique et l’Union Musicale en tête, précédant les joueurs et les dirigeants : M. Maurice Mennecier sous-préfet, encadré par M.Noël Pélissou maire de Graulhet et René Calvel conseiller général, suivaient avec M. Grimal et Albet représentant le secrétariat de la Jeunesse et des Sports, les conseillers municipaux et les représentants de tous les corps constitués et des sociétés de la ville.
    Tout le long du parcours, la population faisait une imposante haie d'honneur et la rue Verdaussou fut très remarquée par ses décorations aux couleurs du Sporting. Arrêt devant le siège - Café des Américains - où clique et et musique jouèrent à nos joueurs (qui ont si souvent joué pour eux) une vibrante marche où ils mirent tout leur cœur, tellement de cœur que le cymbaliste vit se fêler un des disques métalliques de son instrument. Nouveau départ pour la Mairie, tandis que passant devant le Bar des Sports du meilleur butteur de France  s'étalaient de nouveaux drapeaux. L'arrivée sur la Place Élie Théophile fut saluée par des bravos ininterrompus. Les joueurs et les dirigeants furent ensuite reçus dans la salle du Conseil municipal par Monsieur le Maire entouré des personnalités départementales et locales et par Monsieur Verdeille sénateur du Tarn.
    Après avoir remercié, de leur participation à cette fête Monsieur le Sous-Préfet Monsieur Verdeille, MM.Grimal et Albet et tous ceux qui étaient présents. M.Noël Pélissou, maire de Graulhet s'adresse aux rouges et noirs en ces termes :

    Cette manifestation d'amitié organisée de cœur et avec l'unanimité de notre active population a pour but principal de vous exprimer publiquement les sentiments de reconnaissance et de gratitude qui vous sont largement dus. Depuis le début de la saison 56-57 et plus particulièrement depuis les seizièmes de finale vous avez été l'objet de toutes les conversations : de la maternelle au Foyer des Vieux travailleurs en passant par toutes les couches de la population: un seul sujet, un seul espoir : Graulhet champion de France en Nationale !
    " Le bouclier de Brennus suprême récompense de la compétition était en effet à votre portée.
    " Après avoir brillamment triomphé des Auvergnats d'Aurillac, des Alpins de Vienne, des Catalans de Perpignan, ceux de l'Ile-de-France vous ont barré la route par un paradoxe déconcertant, sans vous battre, bénéficiant en tout et pour tout d'un règlement élaboré par ces Messieurs de la Chaussée d'Antin, dans une soirée nébuleuse, que la presse entière, avec nous, qualifie d'absurde et d'injuste. Cette presse qui nous découvre bien tardivement et contre laquelle nous n'avons aucun ressentiment puisque la valeur du sporting est nettement établie. Pour nous, que l'on veuille ou non, au terme du match du Stadium, vous êtes victorieux : le David graulhétois a eu raison du Goliath parisien.
    Comme les Poilus de Verdun d'illustre mémoire, vous avez dit : " Ils ne passeront pas ! " Et ils ne sont pas passés . Tous vos adversaires de jeu sont venus s'effritaient sur le bloc de granit graulhétois, ce bloc de granit qui ne fait qu'un bloc homogène, soudé par l'amitié, par une discipline librement consentie et par une compréhension réciproque des dirigeants et des joueurs . C'est tout simplement magnifique : Aussi connaissant les sentiments fraternels qui vous unissent, connaissant votre modestie à tous, je serais sans doute mal venu de vous tresser des lauriers individuels ; je resterai donc dans le domaine général puisqu’il y est avéré que chacun de vous, dirigeants et entraineur, joueurs, à la place, au poste remarqué ou obscur qui vous est dévolu, avez rempli votre tâche avec la même volonté, avec le même espoir pour le même but : faire triompher les couleurs rouge et noir
    " Au nom de la population je vous en remercie et vous félicite ; vous pouvez passer dans nos rues la tête haute confiant dans l'avenir.
    " Chers amis, notre ville est fière de vous; elle ne peut s'enorgueillir à juste titre de posséder une formation telle que la votre , qui contribue à faire connaitre encore mieux Graulhet, et qui par son action vient appuyer d'une façon éclatante les quelques paroles d'une partie de l'allocution que j'avais prononcée du jour de l'inauguration du Stade de Crins à savoir : La ville de Graulhet simple chef lieu de canton à pousser par ses propres moyens, n'ayant pas bénéficié autrefois d'une fonction administrative, elle n'avait pas été aidé à s'équiper en monuments, en beaux jardins. Graulhet a toujours suivi le seul chemin qui lui était tracé : celui du travail. Il faut lui ouvrir d'autres routes et aider son épanouissement..."
    C'est exactement ce que vous faites et je vous en remercie. " Un axiome dit : " Dans la vie ce qui fait du mal aux uns, fais du bien aux autres." Pour en prouver l'exactitude un petit retour en arrière est nécessaire : En 1949, dans cette même salle, nous fêtions ensemble le retentissant succès du Championnat d'Excellence. Ce jour-là je ne croyais pas être si près de la vérité ; je vous avais dit " Continuez sur cette lancée, la grande voie conduisant au championnat de Nationale vous est ouverte et si cela se produit un jour , moi primaire tout court je prononcerai à cette occasion un laïus en langue anglaise ". Cette gageure vous avez bien failli me la faire payer mais le résultat étant mitigé je n'emploierai que quelques mots dans l'idiome régional que je connais le mieux et qui m'est cher : BIBO LOU SANG D'AL PEPI !
    Chers amis du Sporting encore une fois mes compliments. continuez votre chemin pour le bon renom de notre Graulhet. Le Conseil municipal ne vous ménagera pas son appui.

    VIVE LE SPORTING !
    VIVE GRAULHET !

    Souvent interrompu par les applaudissements des Graulhétois massés sur la place impeccablement sonorisée. Monsieur le Maire passe la parole à René Calvel, conseiller général qui apporte les félicitations de tout le canton qu'il représente, rappelant que le Sporting est suivi et applaudi aussi autour de Graulhet. il félicite Camille Bonnet qui a su se faire aimer de ses joueurs tout en les commandant. Il leur demande d'obtenir ce titre envié de champion de la Coupe de l'Espérance et leur annonce qu'il sera offert des plaquettes-souvenir à chaque joueur ainsi qu'une Coupe de la Municipalité au Club. " Car il faut dit-il fêter ce match, perdu sans être battu ".

    M.Maurice Armengaud succède à M.Calvel :

    " Demi-finaliste hier, du Championnat, le Sporting sera demain, à l'issue de la compétition et avec les Champions de France, le seul club invaincu en division Nationale . Ce résultat auquel beaucoup pensaient sans trop y croire, ce résultat magnifique nous le devons d'abord à une grande équipe, au courage et à l'amour du blason qu'ont montré tout au long de la saison les joueurs du Sporting.
    Mais nous le devons aussi à tous ceux dont les encouragements et les continuelles marques de sympathie ont été pour nous le plus actif des stimulants. Qu'il me doit donc permis de les remercier. Merci à vous, Monsieur le Maire, vous êtes, je le crois, l'instigateur de cette bien sympathique réunion, mais vous avez bien d'autres droits à notre reconnaissance : Les magnifiques installations de Crins ont favorisé l'essor du rugby, certes, mais aussi de tous les autres sports; les Graulhétois et les dirigeants du Sporting plus que tous autres, savent que c'est à vous, Monsieur le Maire qu'ils le doivent. Merci à vous, amis sportifs et supporters; si nous sommes montés si haut, soyez surs que votre enthousiasme et votre attachement indéfectibles y sont pour beaucoup. Je remercie aussi nos amis mazamétains, MM. Escande et Borie qui, au nom du Comité de la Coupe du Tarn et du Sporting-Club Mazamétain viennent nous remettre la Coupe du Tarn."
    M.Verdeille, Sénateur du Tarn, félicite à son tour les jours et cite cette phrase entendue d'un supporter anonyme: " Graulhet, ville de 8000 habitants n'a pas été battu par 8 millions d'habitants" Il voit un avenir brillant " Il voit un avenir brillant pour le SCG et assure ses membres qu'il sera là l'an prochain pour féliciter les Champions de France, car sans cette absurde " moyenne d'âge " c'eût été la réalité cette saison.
    Retenons ensuite cette phrase de M.Albet, directeur départemental de la Jeunesse et des Sports: " Vous êtes l'équipe-reine dans le département-roi du rugby"

    M. Charles Auque apporte les félicitations des cent dix entreprises de mégisserie et de leur personnel aux joueurs et à l'entraîneur C. Bonnet qui a contribué à faire atteindre à son équipe les plus hauts sommets du rugby, grâce à leur ardeur, leur courage, leur volonté et leur camaraderie.

    M.Maurice Mennecier Sous- Préfet, excuse Monsieur le Préfet retenu à la dernière minute et démontre combien est grande sa sympathie pour cette équipe du SCG. " J'étais à Toulouse, vous avez fait un match superbe ; vous êtes de véritables champions, champions par votre jeu, par votre endurance, par votre discipline et votre volonté, et ce qui est un véritable record c'est d'avoir su vous entourer de toutes les sympathies de votre ville qui est entièrement debout sur cette place et qui vous acclame."

    La coupe de la Municipalité est remise par M. Noël Pélissou à Monsieur Maurice Armengaud. Sur la plaque de ce magnifique objet d'art nous lisons : " Offert par la Ville de Graulhet - Championnat de France de Rugby à XV - Saison 1956-57 - Demi-finale : Racing-Club de France - Sporting-club Graulhétois - Toulouse le 12 mai 1957 - Match perdu à la moyenne de l'âge "

    Chaque joueur reçoit ensuite une magnifique plaquette-souvenir : Camille Bonnet, Bénézet, Daydé, Azémar, Villerouge, Larrue, Roques, Rouzières, Rivals, Pauthe, Vidal, Corp, Planès, Orriols, Ferraz, Olivier, Delille, Legat, Cazelles, Serra, Cayuela.

    M.Borie du Sporting Club Mazamétain, apporte les félicitations de son club et remet la Coupe du Tarn à Guy Pauthe, où le SCG inscrira son nom après ceux de Carmaux et Castres précédents vainqueurs.

    M. Auque, au nom du Comité directeur de la Chambre syndicale des Patrons mégissiers offre ensuite à chaque joueur un magnifique portefeuille frappé du nom de chaque joueur et sur un bristol on peut lire : Le comité directeur de la la Chambre syndicale des Patrons mégissiers avec ces cent dix entreprises et leur personnel, employés et ouvriers, te remercient pour avoir donné le meilleur de toi-même pendant la saison de rugby 1956-1957."

    Tandis que M. Henri Manavit fait signer les joueurs le livre d'Or de Graulhet, le champagne coule dans les coupes et on boit au futur succès du SCG.

    Après cette magnifique fête offerte par la Municipalité en l'honneur de nos héros qui se sont hissés au niveau des meilleurs, je puis affirmer et je me fais volontiers, leur porte-parole, qu'ils remercieront à leur tour les représentants de la Ville et leurs supporters en remportant cette Coupe de l’Espérance et en la ramenant à Graulhet à côté de la Coupe de la Municipalité et de celle du Tarn.
    Le mot de la fin nous le saisons prononcer à Villerouge ( Honneur aux " vieux ") qui nous a confié : " Je n’avais jamais vu une manifestation aussi sympathique en l'honneur d'une équipe de rugby comme celle qui s'est déroulée ce soir, aussi je voudrais à n'importe quel prix rejouer ce match et nous le gagnerions."

     1957

    Savoureux potins du rugby !
    Je vous conseille vivement de lire ces échos autour de la 1/2 finale !

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    Je remercie particulièrement Monsieur Olivier PLANES et son père José PLANES et bien évidemment Gérard DURAND

     

    - Le Graulhet républicain 1957

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    tous les photos, documents inédits
    sur cette demi-finale ici


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